La bouée de sauvetage
Bouée de sauvetage
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C.R.I.-E.V.H. - n°08 2007 2° partie
C.R.I. - E.V.H. n°8 2 ième partie
Les nations sont nombreuses, mais la Terre est Une
Dieu dit: ‘’OK, tu décides, cette saison!’’ Le fermier décida donc et il était très heureux, car chaque fois qu’il voulait du soleil, il y avait du soleil, chaque fois qu’il voulait qu’il pleuve, il pleuvait et chaque fois qu’il voulait un temps couvert, il y avait un temps couvert. Son blé commença à pousser et à atteindre des hauteurs inédites, du jamais vu, il dépassait la taille d’un homme! Il était très heureux. Il pensa: ‘’Je vais Lui montrer, à présent!’’ Après la moisson, il fut très étonné. Il n’y avait pas le moindre grain – rien que des enveloppes vides. Que s’était-il passé? Des plantes aussi grandes – assezpour pouvoir donner quatre fois plus de blé que des plantes ordinaires – mais il n’y avait pas le moindre grain. Et brusquement, il entendit rire dans le ciel. Dieu riait et Il dit: ‘’Maintenant, qu’en dis-tu?’’ Le fermier dit: ‘’Je suis perplexe, parce qu’il n’y avait aucune possibilité de destruction et tout ce qui était utile a été fourni. Et les plantes croissaient si bien et les cultures étaient si vertes et si belles. Qu’est-il arrivé à mon grain?’’
« Quand la souffrance vient, pourquoi vous éloignez-vous du Seigneur? Sans la souffrance, la douceur ne peut pas survenir. »
Les jeunes étudiants avaient du mal à prendre cette déclaration pour argent comptant. « Si nous sommes vraiment en difficulté, comment est–il possible pour nous de sourire dans de telles conditions?’ » Demandèrent-ils au rabbin. Le rabbin ôta ses lunettes et regarda ses jeunes élèves, pensivement. « Pour être parfaitement honnête avec vous », dit-il, « moi-même, je ne peux pas répondre à cette question. La vérité, c’est que moi non plus, je ne puis pas sourire, quand je suis au milieu des difficultés. Lors de tels moments, il semble que j’oublie comment sourire. » Le silence prévalut dans la classe, alors que professeur et étudiants réfléchissaient à la question. Le rabbin reprit après une pause. « Toutefois, je crois qu’il y a quelqu’un qui pourrait vous donner la réponse. » Il avait été abandonné dans son enfance, c’était un orphelin. En grandissant, il avait perdu ses deux jambes dans un accident. Sa vie n’avait été qu’une suite de luttes, une saga de douleur et de souffrance. Les étudiants étaient fort surpris. En groupe, ils se rendirent chez ce brave homme et frappèrent à sa porte. L’homme qui se déplaçait avec dextérité dans un fauteuil roulant ouvrit lui-même la porte. Il accueillit cordialement les jeunes étudiants et les interrogea sur l’objet de leur visite… « Monsieur, c’est à propos de ce texte que nous analysons en classe », dit l’un d’eux avec hésitation. « Il parle de la façon dont on doit sourire au milieu des plus grandes difficultés de la vie. Le rabbin nous a dit que vous étiez la meilleure personne pour en discuter. » Dites-le-nous, s’il vous plaît, Monsieur », ajouta un autre. « Comment continuez-vous à sourire au milieu de tant de souffrance et de douleur? » Voilà un homme qui vivait dans l’intimité de Dieu.
Apercevant ses petites voitures sur le sol il pensa à nouveau « J’aime aussi trop ces petites voitures! » Un par un il joua avec ses jouets et les remit dans la caisse à jouets. « Que puis-je donner pour la collecte de jouets? » Se dit-il. Le lendemain matin, il emporta à l’école son paquet avec le camion. Quand le professeur commença la collecte, chaque enfant apportait son don et le montrait à toute la classe. Comme son tour arrivait, Nicolas devenait nerveux. Tous les autres jouets étaient comme neuf, il réalisait que son camion n’était pas assez beau. « Je n’ai pas apporté le bon » dit-il au professeur avec embarras. « Puis-je apporter l’autre demain? » Nicolas se précipita à la maison après l’école et alla directement à sa caisse à jouets. Il prit son jeu favori et courut vers sa mère. « Hé Maman! Est-ce que je peux donner ce jeu pour la collecte de l’école? » Sa mère savait combien il aimait ce jeu et elle fut heureuse de sa générosité. « Mais oui Chéri » répondit-elle. Nicolas dormit toute la nuit avec un large sourire sur son visage et il fit de joyeux rêves.
Vous êtes tous les récipiendaires de l'Amour Divin; partagez-le, répandez-le, exprimez cet amour dans les actes de service, les paroles de sympathie et les actes de compassion.
«Change le monde » «C’était bien là mon intention», pensa le prince. «Car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas. » Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du cœur. Il réussit à changer certaines choses, mais beaucoup d’autres lui résistèrent.
«J’ai appris», répondit le prince, « à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas. » «C’est bien», dit le vieil homme, «utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise. » Et il disparut. Peu après, le prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire: «Change les autres» «C’était bien là mon intention», pensa-t-il. «Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction, mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration. » Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat.
«J’ai appris », répondit le prince, «que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et mes peines, de mes satisfactions et mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. » «Tu as raison », dit le sage. «Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Sois reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux, la vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir. » Et le vieil homme disparut.
«Change-toi toi-même» «Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire» se dit-il. Et il entama son 3ème combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.
«J’ai appris », répondit-il, « qu’il y a en nous des choses que l'on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et que l'on n’arrive pas à briser.» «Oui, poursuivit le prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais? Quand trouverai-je le repos? J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise. » «C’est justement ton prochain apprentissage », dit le vieux sage. «Mais, avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. » Et il disparut.
«Accepte-toi toi-même» Le prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi cette porte la première fois, dans l’autre sens. "Quand on combat, on devient aveugle », se dit-il. Il vit aussi gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui: ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.
«C’est bien», dit le vieil homme, «c’est la première Sagesse. Maintenant, tu peux repasser la 3ème porte. » «Accepte les autres» Tout autour de lui, il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie; celles qu’il avait aimées comme celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait réellement gêné et contre quoi il s’était battu.
«J’ai appris », répondit le prince, «qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement. » «C’est bien », dit le vieux sage. « C’est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte. » «Accepte le monde » «Curieux », se dit-il, «que je n’aie pas vu cette inscription la première fois. » Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer et il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard?
Lorsqu’elle est enjouée, le monde lui semble gai. Lorsqu’elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là, il existe, c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à l’accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement. » « C’est la troisième Sagesse », dit le vieil homme, « te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le monde. Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le prince. Le silence l’habita.
« Celui du passage du silence de la plénitude à la plénitude du silence. » Et le vieil homme disparut...
C’était une sainte personne. Comme il rentrait chez lui les enfants du village s’assemblèrent autour de lui et lui demandèrent un morceau de canne à sucre. Dans son infinie bonté, Tukaram permis aux enfants de prendre eux-mêmes la canne sur le chariot. Lorsqu’il arriva à la maison, il ne restait plus qu'une seule tige de canne à sucre. Voyant cela, furieuse sa femme insulta Tukaram elle prit la canne et le frappa avec. La canne se cassa en trois morceaux. Calmement Turkaram remarqua: «Je ne savais pas comment distribuer la seule canne qui restait aux membres de la famille, tu as résolu le problème. Tu gardes un morceau et tu donnes les deux autres aux enfants. » Une telle tolérance et équanimité ne peuvent être trouvées seulement que chez quelques âmes élevées. Ces qualités ne peuvent être acquises que par la dévotion et la foi. Vous n'avez pas besoin de vous sentir découragés à l'idée d'être incapables de contrôler les sens. En développant seulement la dévotion, les sens peuvent être maîtrisés.
Sa femme était très pieuse et croyante, totalement dévouée à servir son mari. Un jour, Kabir maniait son métier à tisser tout en chantant en permanence le nom de Dieu. Soudain, il appela sa femme, il lui dit qu’une fusette s’était cassée et il lui demanda de lui apporter une lampe. Il était midi et quand elle lui apporta la lampe Kabir lui dit qu’elle pouvait repartir avec, qu’il n’en avait plus besoin. Elle la reprit en silence sans aucun commentaire. Avec une telle femme docile Kabir était capable de développer sa ferveur et d’exprimer sa gratitude à Dieu pour Sa grâce. Vous avez ici deux exemples de saints hommes, qui en dépit de leur situation familiale différente poursuivaient de la même façon leur cheminement Divin.
Certaines abusaient de sa bonté. C’est une plainte commune, les gens disent, vous nous parlez d’être dans une attitude de pardon, mais si nous pardonnons en permanence les gens en profiteront. Thérèse ne s’en souciait pas. Elle était au-dessus de cela. Elle se réjouissait lorsque les autres pensionnaires du couvent abusaient d’elle. Elle ne se sentait pas humiliée, raillée ou agacée. Elle réalisait que tant qu’elle ne serait pas devenue rien, tant qu’elle ne se serait pas vidée complètement le Seigneur ne l’accepterait pas. Elle comprenait que la clé, la seule clé du but « d’être » est « de ne pas être » Elle acceptait cela comme la Volonté de Dieu et jamais une seule plainte sortait de ses lèvres. Elle était attachée à une charmante petite cruche. Un jour quelqu’un la prit et la remplaça par une autre lourde et fêlée. « C’est mieux ainsi », se dit-elle « je serai libérée de l’attachement aux choses » Un soir elle ne put trouver sa lampe ce qui l’empêcha de lire. Elle s’assit dans le noir et elle expérimenta la joie de ne rien avoir du tout. Lorsqu’elle faisait quelque chose pour quelqu’un elle détestait qu’on le remarque. Elle acceptait volontiers le blâme qui revenait aux autres. Elle n’essayait jamais d’expliquer à sa supérieure que quelqu’un d’autre était coupable Lorsqu’elle était accusée à tord d’avoir cassé un vase, elle embrassait le sol et promettait de faire plus attention. Elle continuait son chemin et faisait des choses pour une sœur qui était dure envers elle. Thérèse persévérait infatigablement avec patience jusqu’à ce que la sœur acariâtre devienne une fervente et gentille amie. Elle pardonnait les blessures qu’elle ne méritait pas et dans son cœur il n’y avait rien d’autre que de l’amour en vers ceux qui la considéraient comme une ennemie mais elle pensait à eux en tant qu’enfants de Dieu. Elle poursuivit son chemin de pardon et devint une sainte. Aujourd’hui elle brille comme une étoile rayonnante dans le firmament des guides spirituels du monde.
Voici l’histoire d’un petit berger qui gardait ses moutons un dimanche matin et qui entendait sonner les cloches de l’église. En voyant les gens passer le long de la pâture où il était, il se mit à penser en lui-même: « J’aimerai bien communiquer avec Dieu! Mais que puis-je dire à Dieu? » Il n’avait jamais appris à prier. Ainsi il se mit à genoux et commença à réciter l’alphabet… A, B, C, D… Z! Tandis qu’il répétait plusieurs fois cette prière un homme qui passait par-là entendant la voix du garçonnet et passa à travers les buissons. Il aperçut le garçon à genoux, les mains jointes, les yeux fermés répétant sans interruption l’alphabet. Il interrompit le garçon : « Que fais-tu mon petit? » demanda-t-il Le garçon répondit: « J’étais en train de prier Monsieur »L’homme parut surpris et dit, mais tu récites seulement l’alphabet! » Le garçon expliqua: « Je ne connais aucune prière, Monsieur. Mais je désire que Dieu prenne soin de moi et de mes moutons. Alors j’ai pensé que si je disais tout ce que je connais Il pourrait mettre ensemble les lettres sous forme de mots, et ainsi Il connaîtrait tout ce que je désireet ce que je veux dire. » L’homme sourit et dit: « Que Dieu te bénisse! » Et il partit vers l’église sachant très bien qu’il avait entendu le plus magnifique sermon qu’il lui serait possible d’entendre ce jour. Peut-être que si nous aussi, comme ce petit enfant au cœur pur laissons Dieu mettre les lettres comme Il Lui semble bon, comme nous serions heureux!
Il se servait de l’âne et du cheval pour labourer la terre et sa femme cultivait un petit jardin potager. Monsieur Cohen n’était pas riche mais la famille avait toujours assez d’argent en vendant le lait, le fromage, les œufs et les légumes. Vous devez penser que Monsieur Cohen était content. Mais ses voisins étaient très riches. Il vivait dans une grande maison avec sa femme, ses enfants et ses serviteurs. Il avait des chevaux qui ne travaillaient pas, ils servaient uniquement pour la promenade. Madame Cohen était jalouse de la grande maison de ses voisins, de leurs serviteurs et de leurs chevaux qui ne servaient que pour la promenade. Monsieur Cohen n’avait pas les moyens d’acheter une plus grande maison, et il était fatigué des constantes tracasseries de sa femme. Il décida de consulter le Rabbin –l’érudit du village. « Je vais en parler à notre Rabbin » dit Monsieur Cohen à sa femme. ‘Il y aura peut-être un moyen pour nous d’avoir une plus grande maison. » Aussi un soir après son travail, il se dirigea vers la colline où se trouve la maison du Rabbin. « Bonsoir Monsieur le Rabbin » dit Monsieur Cohen. « Oui » dit Monsieur Cohen. Rabbin, vous savez que nous ne sommes pas riches. Nous avons une petite maison que nous entretenons avec les faibles moyens que nous avonsde la vente de nos récoltes, de nos œufs et du lait. Mais ma femme est jalouse de la richesse de nos voisins, de leur grande maison, de leurs serviteurs et de leurs chevaux de course. Tous les jours elle me tracasse pour acheter une plus grande maison, mais nous n’avons pas les moyens d’acheter une plus grande maison. Rabbin avez-vous des suggestions qui me permettraient de lui faire plaisir ? Le Rabbin réfléchit quelques instants. Ensuite il regarda Monsieur Cohen et dit : « Vous avez des poules, n’est-ce pas ? » « Oui Rabbin nous avons des poules » dit Monsieur Cohen. Ensuite Monsieur Cohen retourna chez lui et raconta à sa femme ce que le Rabbin avait dit. Puis il mit les poules dans la maison. Les poules commencèrent à pousser des cris, et à voler dans toute la maison, les plumes volaient partout. Le matin il y avait des poules partout qui lui barraient le chemin, aussi Madame Cohen se plaignait: « Je ne comprends pas comment mettre des poules dans notre maison peut nous permettre d’avoir une plus grande maison. Peut-être n’as-tu pas bien compris le Rabbin. Retourne et demande-lui à nouveau » Ainsi, le soir Monsieur Cohen retourna à la maison du Rabbin. « Oui, Monsieur le Rabbin » dit Monsieur Cohen. « Hier, je vous ai demandé des conseils qui me permettraient de satisfaire ma femme qui désire une plus grande maison et vous m’avez suggéré de mettre les poules dans la maison. Maintenant nous avons des plumes partout et ma femme n’est pas contente du tout. Monsieur le Rabbin pouvez m’aider s’il vous plaît? » Le Rabbin réfléchit un moment puis dit: « Vous avez des chèvres n’est-ce pas? » Les chèvres commencèrent à se plaindre ce qui fait que les poules réagirent aussi. Alors les chèvres commencèrent à tout mâchouiller faisant un véritable désordre. Inutile de dire que Madame Cohen n’était pas contente ce qui rendait Monsieur Cohen encore plus malheureux. «Retourne chez le Rabbin» Dit Madame Cohen «et demande lui à nouveau. Je suis sûre que tu as mal compris ce qu’il a dit.» Aussi, le soir suivant Monsieur Cohen regrimpa la colline pour voir le Rabbin. La maison était si encombrée que la famille n’avait plus de place pour s’asseoir ou dormir. C’était si bruyant qu’ils ne s’entendaient même plus penser! Et vous pouvez imaginer ce que cela sentait. Madame était hors d’elle et Monsieur Cohen ne savait plus quoi faire. Le Rabbin ne lui avait jamais donné de mauvais conseil auparavant! Aussi Monsieur Cohen regrimpa la colline du Rabbin. « Monsieur le Rabbin» dit-il. «Loin de moi l’intention de douter de l’homme éruditque vous êtes, mais c’est devenu impossible de vivre dans notre maison. Et le bruit – Rabbin- vous ne pouvez imaginer combien c’est bruyant! S’il vous plaît Monsieur le Rabbin vous devez m’aider! » Le Rabbin réfléchit un moment. Puis il dit: «Ce soir sortez le cheval et remettez-le dans le champ» Lorsque les poules furent parties, Madame Cohen découvrit autour d’elle sa grande maison. «Comme c’est paisible» dit-elle, « et comme c’est charmant et spacieux.» Elle commença à nettoyer sa grande et paisible maison et ne se plaignit plus jamais à son mari! Le contentement est le plus précieux des trésors et celui qui, dans la vie est toujours content, est le plus riche des hommes. Remercions le Seigneur de ce que nous avons, apprécions le plutôt que de nous comparer avec les autres et de nous sentir misérables. Lorsque nous Lui faisons complètement confiance Il nous donnera toujours les bonnes choses au bon moment.
Swami Veetamohananda Une des disciplines spirituelles les plus aisées et les plus efficaces est d'amener la présence de Dieu au cœur de chaque activité de notre vie de tous les jours. C'est la règle qui convient le mieux pour une vie sainte. Nous savons tous comment Frère Laurent de la Résurrection (1), qui était une personne fort modeste, est devenu une âme illuminée, un saint, par sa Pratique de la Présence de Dieu. Le propos principal de cette discipline est de cultiver l'habitude d'emplir son âme d'une présence divine permanente et sans cesse croissante. Comment cela peut-il se faire ? Ecoutons Frère Laurent:
Cette discipline est une forme de Yoga de la dévotion. N'importe quel fidèle d'un Dieu personnel, quelle qu'en soit sa conception, n'importe où dans le monde, peut la pratiquer avec grand profit. Son trait principal est sa simplicité et sa facilité absolues. Prenons de nouveau l'avis de Frère Laurent: La vie de Frère Laurent nous propose une grande espérance et une grande inspiration spirituelles. Il est l'exemple éclatant d'un débutant qui, sans aucun don particulier, peut s'élever de la position la plus humble à l'illumination spirituelle la plus haute. Il a reçu la révélation de Dieu lorsqu'il avait dix-huit ans à peine. Cela lui est arrivé par le plus grand des hasards, en voyant quelque chose de très ordinaire. Un jour, au milieu de l'hiver, il aperçut, dans une prairie, un arbre dépouillé de ses feuilles. Comme il regardait le tronc et les branches dans lesquels la vie s'était assoupie, il fit:«…l'expérience de la vision de l'arbre tel qu'il serait en été, c'est-à-dire couvert de milliers et de milliers de feuilles et de fleurs, puis de fruits». En même temps que cette vision, il ressentit ce qui ne l'a plus jamais quitté, le sens de la puissance divine et de sa générosité. Comme il réfléchissait sur la manière d'agir de Dieu avec l'arbre, il fut au même instant converti.
«Je suis entré dans la vie spirituelle pour l'amour de Dieu uniquement et j'essaie d'agir en accord avec sa volonté uniquement; quoiqu'il m'arrive, que je sois perdu ou que je sois sauvé, je continuerai dans la voie de Son Amour et de Sa Volonté. Cela, au moins, pourra être mis à mon crédit: jusqu'à ma mort, tous mes efforts auront porté à aimer et à servir Dieu. »
«Elevez votre cœur vers Lui; Il acceptera la plus petite de vos meilleures pensées de Lui. Vous n'avez pas besoin de crier très fort. Il est plus près de nous que nous ne l'imaginons... Heureux ceux qui souffrent avec Lui... Les gens du monde croient que la maladie n'est qu'une source de souffrances, de chagrin et de détresse, ils ne pensent jamais que c'est une faveur de Dieu. Ceux qui peuvent la considérer comme venant de Lui, comme une partie de Sa grâce et comprendre qu'elle signifie leur salut, ceux-là trouveront en elle douceur et salut. »
Quelques jours avant sa mort, il disait aussi:
- Frère Laurent était d'avis que la façon la plus efficace d'aller vers Dieu était de faire notre travail, non pour plaire aux hommes, mais uniquement par amour pour Lui. - Il enseignait aussi que séparer le temps de la prière des autres moments de la vie est une erreur. L'action a son importance pour Dieu, tout comme la prière a la sienne. -Enfin, et c'est ce qui compte le plus, il faut avoir, une fois pour toutes, une confiance illimitée en Dieu, nous abandonner complètement entre Ses mains et être persuadés qu'Il ne nous fera jamais défaut. -Voilà donc, en résumé, ce que Frère Laurent de la Résurrection considérait comme les faits importants de la vie spirituelle. - La première est une grande pureté de vie. Il faut être attentif à ne pas dire, à ne pas faire ou à ne pas penser quelque chose qui déplaise à Dieu. Et si cela arrive, se repentir immédiatement en toute sincérité et humilité et implorer Son pardon; -La deuxième, une fidélité positive dans la pratique de Sa présence. Il faut garder les yeux de l'âme toujours fixés sur Dieu, avec calme, foi et humilité, avec un amour qui ne laisse aucune place pour l'inquiétude ou le doute. -La troisième consiste à penser à Dieu lorsque n'importe quel travail, même ordinaire, doit être entrepris. Une prière doit Lui être offerte au commencement, puis il faut se souvenir de Lui pendant tout le déroulement de la tâche et lorsque celle-ci est terminée, Lui adresser des remerciements. -La quatrième enfin, qui, dans un sens, est une étape ésotérique ou personnelle, est de faire, en silence, l'offrande de mots d'amour. D'une manière de préférence secrète, car cette conversation entre le fidèle et Dieu, n'a besoin d'être connue de personne, des mots tels que «Oh Seigneur ! Je T'appartiens entièrement » ou «Oh mon Dieu ! Fais que mon cœur soit tout à Toi» ou d'autres mots de confiance aimante, en rapport avec les occasions qui se présentent, peuvent Lui être adressés. Il faut veiller à ce que l'esprit ne vagabonde pas parmi les objets du monde, mais qu'il reste fixé sur Dieu.
Voilà la plus sainte, la plus réelle et la plus inspirante de toutes les façons de pratiquer la dévotion. Ainsi sont les enseignements merveilleusement simples de Frère Laurent de la Résurrection. Ils peuvent certainement nous inspirer et nous aider à enrichir notre approche personnelle de Dieu.
La pratique de la présence de Dieu a été, depuis des temps très anciens une méthode spirituelle préconisée dans la tradition indienne. La culture de la présence des divinités a atteint son apogée lorsque le fait supérieur de la Réalité, l'identité de l'âme avec l'Esprit Suprême a été découvert. Cependant, seuls ceux qui transcendaient la conscience de leur corps étaient capables de pratiquer cette approche de la Réalité. Pour la grande majorité des chercheurs spirituels, qui ne pouvaient transcender la conscience de leur corps, une approche personnelle d'un Dieu personnel restait l'ouverture à la vie spirituelle. Dans la Bhagavad Gita (Ecritures Saintes), l'accent est mis fortement sur la nécessité d'une approche personnelle de Dieu. Et cinq méthodes générales sont recommandées: 1. Comment concevoir Dieu ? Dans le chapitre 9, verset 18, elle nous dit qu'il doit être considéré comme la «finalité, le support, la demeure, le refuge, l'ami, l'origine, la dissolution, le fondement, la maison aux trésors, l'origine impérissable. » Pour résumer, Dieu devrait être considéré comme le centre dont dépend notre existence et à qui notre destinée est liée. 2. La dévotion en tête- à-tête et le culte discret sont prescrits. 3. La consécration de la vie, c'est-à-dire que tout est fait en offrande au Seigneur. «Tout ce que vous faites, tout ce que vous mangez, tout ce que vous offrez en sacrifice, tout ce que vous donnez et tout ce que vous pratiquez sous forme de discipline, faites-le comme une offrande au Seigneur», nous enseigne-t-elle. (ch.9, verset 27) 4. «Prenez refuge dans le Seigneur en toutes circonstances » (ch.11, verset 33) et «Devenez un instrument dans les mains du Seigneur. » (ch.18, verset 62) 5. Et finalement, «Abandonnez toutes les formalités de la religion et plongez-vous dans le Seigneur par un acte volontaire d'abandon personnel. Ne regrettez rien, ne craignez rien. Le Seigneur, c'est sûr, vous sauvera et vous accordera son appui. » (ch.18, verset 66)
C'est la relation la plus intime, la plus sacrée que l'homme puisse jamais avoir. Mais elle a nécessairement besoin d'être d'une seule forme. Ce peut être celle de la relation des parents avec leur enfant ou de l'enfant avec ses parents, d'un ami avec un ami, d'un serviteur avec son maître, ce peut être l'attitude sereine d'un sage pour le Seigneur ou celle d'un amoureux pour sa bien-aimée. La forme de relation choisie est le canal par lequel l'amour est amené à s'écouler vers Dieu et elle doit être conservée. Lorsque le fidèle s'est établi dans la forme de relation qu'il a choisie pour chérir Dieu, il lui devient plus facile de cultiver la présence de Dieu.
Pour lui, Kali, la Mère Divine, était si véritablement réelle qu'il lui parlait sans arrêt, lui demandait son avis, écoutait ses conseils — exactement comme nous le faisons à la maison avec nos parents. En fait, à une étape plus avancée de la vie spirituelle, la présence de Dieu n'est plus la pratique délibérée d'une idée adoptée, c'est la découverte du fait basique de l'existence. Comme Frère Laurent le disait quelques jours avant sa mort : «Maintenant, je ne crois plus, je vois. » Lorsque l'on atteint cet état, il ne se trouve plus une seule action qui ne soit une adoration de Dieu, qui ne soit pas «les affaires du Père» pour citer Jésus enfant.
2) Si Dieu existe et si nous existons, alors, il doit y avoir une relation entre les deux. Découvrons cette relation et cultivons-la de la manière qui nous convient le mieux. 3) Penser à Dieu est une façon de développer cette relation. Pratiquonsune approche joyeuse de Dieu et non des soupirs et des pleurs. Bien entendu, il peut nous arriver de pleurer de temps en temps. Lorsque les larmes lui viennent aux yeux, un héros lui-même ne peut les arrêter. Pleurons alors, sans honte aucune devant Lui. Mais Dieu qui a créé ces fleurs resplendissantes, Dieu qui a peint aux oiseaux des plumes aux couleurs si éclatantes, ne désire sûrement pas être approché d'une manière aussi sombre. Il est possible de beaucoup s'amuser avec Dieu — bien que certaines personnes religieuses paraissent devoir s'évanouir à cette idée. De grands mystiques ont échangé des plaisanteries avec Dieu. 4) Agrémentons notre approche de Dieu. La vie spirituelle ne doit pas devenir monotone, ennuyeuse et trop stricte. C'est pourquoi nous devons penser à Dieu de toutes les manières possibles, avec toute la diversité que nous pouvons imaginer. 5) Pour pratiquer la présence de Dieu, nous devons exercer nos trois facultés, celle de l'imagination, celle de l'émotion et celle de l'action - «L'imagination d'aujourd'hui deviendra la réalisation de demain», dit Swami Turiyananda, un des disciples directs de Sri Ramakrishna. Aussi, pour commencer, imaginons constamment que Dieu est ici, maintenant, bien que nous puissions ne pas Le voir. - Tenons pour certain qu'Il est tout amour et c'est pour cela que tout amour est l'amour de Dieu. Priver Dieu d'un peu d'amour, ne nous causera que chagrin et souffrance. C'est pourquoi notre faculté d'émotion devrait s'élever de plus en plus vers Lui. - Tout le monde agit. L'action est la respiration même de notre vie. Que chaque action soit faite pour Son amour et nous ne respirerons et ne vivrons plus que pour Lui. Ne craignez pas de vivre pour Dieu ! Un fusil ressent-il de la crainte pour les balles qui sont tirées à travers lui ? Nous ne sommes que des instruments. Pourquoi devenir autre chose et perdre la gloire d'être utilisé par Dieu? 6) Enfin, n'allons nulle part en solitaire. Les gens vont dans les parcs avec leur chien et lui parlent sans arrêt et vous savez avec quelle affection. Il est possible d'aller dans le parc avec Dieu aussi et de Lui parler. Nous nous parlons à nous-mêmes de toute façon. Parfois cette habitude devient même pathologique et les gens doivent être enfermés dans des asiles. Mais si nous pensons que Dieu est toujours avec nous, dans notre cœur, et si nous Lui offrons notre cœur, nous trouverons la consolation et la paix. Frère Laurent disait: "Lorsque vous ressentez un trouble intérieur, appelez le Seigneur qui est assoupi dans votre cœur, Il se réveillera et les ondes de paix reviendront en vous. » Lorsque nous doutons, lorsque nous souffrons, lorsque nous sommes troublés et confus, fermons notre porte, allons au plus profond de notre cœur et posons notre problème devant le Seigneur pour lui demander conseil. Ne parlez jamais d'aucun problème à personne avant de vous être confiés au Seigneur dans votre cœur. Et vous serez surpris du petit nombre dont vous aurez à parler ensuite. Sri Ramakrishna disait: Il y a une infinité de façons de cultiver une communion intérieure avec Dieu et de la développer. Un sage s'adresse ainsi à la Mère Divine : ´ Lorsque l'on pense à Vous dans un moment difficile, Vous supprimez la peur. Lorsque ceux qui sont sans problème se souviennent de Vous, Vous leur accordez Vos faveurs. » Vous connaissez maintenant le plus précieux des secrets pour pratiquer la présence de Dieu. Lorsque vous êtes en difficulté, lorsque la tempête souffle sur vous, criez vers Lui. Il vous répondra, il n'y a aucun doute, Il vous aidera. Mais un travail spirituel créatif se réalise aussi lorsque nous n'avons pas de problèmes particuliers et que nous pensons à Lui, que nous L'appelons et que nous Le supplions avec ferveur. Cela nous donne une forme d'esprit qui se dirige spontanément vers la Réalité. Avec cette forme d'esprit, nous ne croirons plus, nous verrons, comme le disait Frère Laurent de la Résurrection.
Pense à Moi Lorsque les affres de la faim sont calmées et que ta solitude se teinte de bonheur, Pense à Moi... Lorsque ta bouche est sèche, que tu as du mal à parler, Pense à Moi. Lorsque l'ombre de la mort recule devant le regard souriant d'un bébé, Pense à Moi.. Lorsque Je baigne ton visage de gouttes de pluie et que Je lave la terre et les feuilles sèches, Pense à Moi... Lorsque ton regard pourtant ferme, est las, tout à coup, des cruautés de l'existence, Pense à Moi... COMMENT SAURAS -TU QUE TU ES PRÈS DE MOI ?
Et tu M’aimes Lorsque tu as faim et que tu es seul au monde... Et que tu M'aimes.. Lorsque tes lèvres sont gercées, ta langue est comme l'argile, ta gorge serrée et qu'il n'y a pas d'eau, pas même un mirage en vue… Et que tu M'aimes Lorsque tu serres dans tes bras un enfant dont les yeux t'implorent, qui pleure et qui se meurt... Et que tu M'aimes... Lorsque Je t'arrache tes biens les plus précieux et qu'à la première perte, les ténèbres t'envahissent et te font chanceler... ET QUE TU M'AIMES.
Date de création : 11/12/2007 @ 14:29
Dernière modification : 06/05/2008 @ 15:31
Catégorie : C.R.I.-E.V.H.
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| Pensée du jour
L’homme doit toujours avancer vers la force ; il ne devrait pas se réfugier dans le mensonge, la méchanceté et la malhonnêteté qui sont les caractéristiques fondamentales de la lâcheté. Cette lâcheté est née de l’acceptation d’une image fausse et inférieure de nous-même. Vous pensez que vous êtes l’enveloppe, la couche extérieure, mais vous êtes en réalité le noyau, le cœur. Cette fausse identification est l’erreur fondamentale. Tout effort spirituel doit être dirigé vers la suppression de l’enveloppe et la révélation du noyau central. Aussi longtemps que vous dites « Je suis Untel », vous êtes obligé d’avoir peur, mais une fois que vous dites et éprouvez « Je suis Brahman », vous obtenez une force invincible.
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