Discernement
Je sais faire la différence entre ce qui est bien ou mal. Pour cela j’apprends àfaire la différence entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas, à reconnaître les vraies valeurs et à écouter ma petite voix intérieure.
Le discernement nous rend apte à décider de l’importance que nous devons accorder aux divers aspects d’une situation donnée.
Le terme logos (discernement) apparaît très souvent, non seulement dans le traité d’Aristote « Ethique à Nicomaque », mais aussi dans l’ancienne philosophie grecque qui lui accorde une importance fondamentale. Le logos est la faculté de discernement, ce que nous connaissons comme étant l’intellect, qui discrimine entre le juste et le faux, la vérité et l’illusion, le permanent et le transitoire. C’est notre Conscience, la Voix en nous. Le logos est l’épicentre de la vie spirituelle, c’est pourquoi ce terme apparaît si souvent dans les textes des anciens Philosophes grecs.
Ainsi, logos = discernement fondamental = intellect = Conscience = Voix de la Conscience en nous.
Si un homme agit guidé par le logos, ses actions seront vertueuses. C’est pourquoi Aristote dit :
« La bonté humaine consiste en l’action unie à la Vertu. »(1098a, 18-19)
« Le choix (le discernement) ne se trouve pas chez l’être irrationnel (sans logos), mais le désir et la colère s’y trouvent. L’homme qui ne se contrôle pas agit sous la contrainte du désir, et non par choix. Au contraire, l’homme qui a la maîtrise de soi agit par choix, et non sous la contrainte du désir. Le désir est opposé au choix. Le désir est associé à ce qui est agréable ou désagréable, à la joie et à la peine, mais le choix se situe au-delà du plaisir ou de la souffrance. » (1111b, 13-20)
Le choix correct se situe au-delà des paires d’opposés.
« Doté du choix correct, l’homme vertueux juge correctement et saisit la vérité dans chaque situation ; il devient ainsi le modèle et l’idéal. Cependant, la plupart des gens sont induits en erreur à cause du plaisir qui leur apparaît comme bon et ils évitent les choses désagréables les considérant comme mauvaises.(1113a, 33 – 1113b, 2)
« La vertu et le vice sont en notre pouvoir. Il est en notre pouvoir d’agir ou de ne pas agir, de dire oui ou de dire non, d’accomplir de nobles ou de mauvaises actions ou de ne pas les accomplir. Ainsi, il est en notre pouvoir d’être vertueux ou malfaisants. » (1113b, 7-15)
Et Aristote de conclure :
« Par nature, l’homme est doté d’une vision spirituelle qui lui permet de juger correctement et de choisir ce qui est véritablement bon… Cette qualité, la plus noble et la plus grande, nous ne pouvons ni l’obtenir ni l’apprendre d’un autre, nous la possédons comme une qualité naturelle. Ce don de la nature, noble et bon, dote l’homme d’une perfection innée et de la véritable excellence. » (1114b, 7-13)
Histoires :
Chacun son point de vue
Lâchez ce qui doit être lâché
L’argent….l’argent….
La fragilité du jugement
Les bruits du silence
Les plaisirs de la vie
Le test des trois passoires
Sagesse indienne
Une course pour la vie
Tiens bon...