Croyant que le monde que nous connaissons pendant l’état de veille est réel et que le but le plus élevé est d’atteindre le bonheur dans ce monde, l’homme accumule les instruments et les symboles de ce bonheur. Il façonne selon son propre goût et ses propres penchants, les lois, les idéaux, les institutions et les principes qui selon lui soutiendraient ce bonheur. Mais le but de la vie peut-il être juste cela: Lutter au milieu des vagues des joies et des peines, qui s’élèvent et retombent dans ce monde objectif visible, être emporté par le courant du désir, de la quête de nourriture, de l’abri, du confort et des plaisirs pour en fin de compte se débattre de l’emprise des griffes de la mort? Si l’homme mène sa vie de cette manière, à vrai dire, il ne vaut guère mieux qu’un simple animal.