C.R.I.- E.V.H. n° 6
1ère partie
L’approbation des autres
La recherche de la véritable félicité, nécessite d’être sincère avec soi-même. L’opinion ou l’approbation des autres n’a aucune importance. La seule chose capitale est, comment approfondir cette félicité et comment éloigner tout ce qui peut l’obscurcir. La pratique de l’assise silencieuse, nous permet de savoir exactement ce que nous devons faire.
Les jugements de la plupart des gens sont incertains et peuvent être influencés par leur conditionnement et illusions personnels.
La chanson de petit crapaud
Pastel1995 – école des loisirs – Vivian French
Maman crapaud chantait pour son bébé :
-Croak, croak, croak, dors mon petit trésor.
Croak, croak, croak, ferme tes jolis yeux et fais dodo.
Mais, petit crapaud n’avait pas envie de dormir. Les yeux grands ouverts, il regardait autour de lui.
Un bélier broutait dans la prairie. Il entendit la chanson de maman crapaud et vit les grands yeux de bébé crapaud.
-Maman crapaud, ton petit ne s’endormira jamais si tu coasses ainsi. Tu dois lui chanter une douce mélodie, comme ceci : Bêêêê ! Bêêêê … Bêêêê…
-Oh là là ! suis-je bête ! Et elle berce bébé crapaud en chantant : Bêêêê ! Bêêêê … Bêêêê…
Les yeux de bébé crapaud s’écarquillent de surprise.
Une cane remontait la rivière avec ses canetons. Elle entendit la chanson de maman crapaud et les grands yeux brillants de petit crapaud.- Maman crapaud, petit crapaud ne s’endormira jamais si tu bêles ainsi.
Tu dois lui chanter une chanson joyeuse, comme ceci : Coin, coin, coin !!!
-Oh là là ! suis-je bête ! Et elle berce tendrement bébé crapaud en chantant : coin, coin, coin !!!
Bébé crapaud se redresse dans son lit et fixe sa maman avec étonnement.
Un rossignol était perché dans l’arbre. Il entend la chanson de maman crapaud et voit briller les grands yeux de bébé crapaud.
-Maman crapaud, ton petit ne s’endormira jamais si tu cancanes ainsi.
-Tu dois lui chanter une jolie berceuse. Ecoute-moi.
Le rossignol se met à chanter. Il chante la douce nuit printanière et le vaste ciel étoilé. Il chante les clapotis de l’eau et les bruissements des roseaux.
Le bélier et la cane écoutaient. Maman crapaud écoutait et une larme d’argent brillait au bord de ses paupières. Comme c’est beau ! dit-elle. Elle poussa un gros soupir : jamais je ne pourrais chanter aussi merveilleusement ! et une larme d’argent tomba sur le berceau de petit crapaud.
Maman ! maman ! appelait petit crapaud.
Maman regardait petit crapaud, ses yeux brillaient dans l’obscurité.
-Petit crapaud, quand vas-tu enfin t’endormir ?
Petit crapaud regarda sa maman :
-Tu me chantes ma chanson à moi ? Tu as la plus belle voix du monde, maman. Chante-moi ma chanson.
Alors maman crapaud chanta :
-Croak, croak, croak, dors mon petit trésor.
Croak, croak, croak, ferme tes jolis yeux et fais dodo.
Petit crapaud ferma les yeux et s’endormit.
Le vieux charpentier
Un vieux charpentier désirait prendre sa retraite.
Il demanda à son employeur les documents nécessaires pour quitter son emploi dans le bâtiment afin de vivre une vie plus tranquille avec sa femme et sa grande famille. Certes, il n’aurait plus la même paie mais il éprouvait le besoin de partir en retraite.
Son employeur et ses collègues pouvaient très bien continuer sans lui.
L’entrepreneur était désolé de voir partir un bon ouvrier et il lui demanda, comme une faveur personnelle, s’il pouvait encore construire une dernière maison.
Le charpentier accepta, mais on voyait facilement qu’il ne travaillait plus de bon cœur. Il utilisa des matériaux de seconde qualité et l’exécution laissait à désirer. C’était une triste façon de finir sa carrière.
Lorsque l’entrepreneur vint voir la maison, il donna au charpentier la clé de la porte d’entrée en lui disant : « Voici, c’est ta maison, mon cadeau pour toi. »
Quel choc ! Quelle honte ! Si seulement il avait su qu’il construisait sa propre maison, il aurait fait autrement, maintenant il devra vivre dans une maison mal construite.
Nous construisons souvent notre vie d’une façon décousue, réagissant plus qu’agissant, fournissant le minimum plutôt que le meilleur.
En général nous ne donnons pas dans notre travail le meilleur de nous-même. Ensuite nous sommes choqués lorsque nous réalisons la situation que nous vivons et que nous avons créée. Nous prenons alors conscience que nous aurions dû agir différemment.
Pensez en tant que charpentier de votre maison. Chaque jour érigez avec soin une partie de mur, c’est votre vie que vous construisez, même s’il ne vous restait plus qu’une journée à vivre, celle-ci doit être vécue avec application et dignité.
L’inscription sur le mur dit :
« Votre vie est votre projet personnel réalisez-le. »
En parlant plus clairement :
« Votre vie d’aujourd’hui, est le résultat de vos actes et de vos choix du passé.
Votre vie de demain, sera le résultat de vos actes et de vos choix d’aujourd’hui. »
L’homme est l’Amour incarné; il a soif d’Amour et il n’éprouve de réelle joie qu’en aimant et en recevant l’Amour désintéressé. Vous avez oublié votre véritable nature, qui est l’Amour et de ce fait vous ressentez la tristesse, la haine et la jalousie. Ne soyez jamais triste ou mélancolique. Montrez à tous que vous débordez d’Amour, de Lumière et de Joie. N’entretenez pas la passion ou les préjugés, la colère ou l’anxiété.
Le respect de la vie
Alors qu’il allait déguster son thé, un disciple remarqua une mouche dans sa tasse. C’était un évènement de peu d’importance.
Vivant dans un endroit environné d’arbres, une mouche dans une tasse, des insectes courant sur le corps, des fourmis dans le sucre, des araignées dans l’armoire et même des scorpions au plafond.
Le maître vit la grimace du disciple, il se pencha avec sympathie et consternation :
« Que se passe-t-il ? »
« Oh ! rien, » répondit le disciple.
« Il y a seulement une mouche dans ma tasse de thé. »
Le disciple fit un sourire timide pour montrer son acceptation et son calme.
« Après toutes ces années passées auprès de mon Maître je ne voudrais pas qu’Il croît que de simples insectes peuvent me troubler » pensait le disciple.
« Oh, oh ! Une mouche dans le thé ! » dit le Maître à voix basse.
« Ce n’est rien » répondit le disciple en souriant pour rassurer le Maître.
Mais le Maître, avec l’inquiétude inscrite sur son visage continuait de fixer la tasse. Il se leva, se pencha et plongea son doigt dans le thé.
Avec grand soin il retira la mouche et quitta la pièce.
Un peu plus tard, le Maître revient, rayonnant et radieux : « Tout s’est bien passé. » Il expliqua comment il avait placé la mouche sur une brosse pour que ses ailes puissent sécher. « Elle vit toujours et elle commence à bouger les ailes, nous pouvons nous attendre à ce qu’elle s’envole bientôt. »
Ensuite le Maître revint vers son disciple et dit :
« Il n’était pas question du thé mais de la vie de la mouche. Tu peux toujours faire une nouvelle tasse de thé, mais la mouche n’aurait plus eu d’autre occasion de vivre si nous n’avions pas agi au bon moment. »
Tandis que le disciple était abasourdi par la compassion du Maître, celui-ci ajouta :
« Sers-toi des choses et aime la vie, si tu n’aimes pas les choses tu maltraites la vie. »
100 jours de solitude:
Trois jeunes moines tibétains, parvenus au bout de leurs années d'apprentissage, demandèrent à leur vieux maître quelle était la dernière épreuve qu'il leur réservait avant qu'ils puissent prétendre au nom de sages.
Assis en tailleur dans la petite pièce où le maître vivait reclus, les trois jeunes le virent apparaître derrière la fumée des encensoirs et écoutèrent sans bruit ce qu'il avait à leur dire.
« Avant de pouvoir atteindre les cîmes de la sagesse, vous devrez apprendre à supporter la solitude. 100 jours sans voir âme qui vive, seuls dans le désert.
Il y a pour cela une seule méthode. A vous de la découvrir. »
Le premier moine ne prit pas vraiment cette ultime épreuve au sérieux.
Il avait des raisons de croire qu'il supporterait mieux que quiconque la solitude.
« Solitude n'est qu'un mot se dit-il et il suffit que je le répète assez longtemps pour ne plus en avoir peur. »
Et il partit l'esprit tranquille dans le désert.
Le second moine, qui était allé un peu plus loin dans l'étude de la sagesse prit quelques précautions:
« La solitude n'est pas qu'un vain mot, c'est une idée et c'est cette idée qui est censée nous faire peur.
Je dois donc réfléchir encore et encore sur le sens de la solitude pour ne plus la craindre. »
Il se plongea alors dans les livres et, au bout d'une semaine de méditation, il se sentit prêt pour le désert.
Le troisième moine, un jeune homme discret et perspicace qui avait su interpréter les paroles du vieux sage et lire entre les lignes des textes qu'on lui donnait à étudier, se prépara d'une toute autre manière.
Il annonça son départ bien avant les autres mais, avant même de rejoindre le désert, il s'habitua à la solitude en restant dans sa cellule et en refusant les visites.
Il apprit à ne pas prononcer un mot de la journée et à se débrouiller seul, sans compter sur le secours d'autrui.
Enfin, il partit pour le désert.
Au bout de 100 jours, le vieux sage sortit de sa retraite et scruta l'horizon.
Il vit apparaître un seul moine. Le dernier à être parti.
Et le dernier à être rentré car les deux premiers avaient échoué bien avant la fin de l'épreuve.
Il accueillit son élève avec ces paroles:
« C'est bien. Tu es le seul à avoir regardé la solitude en face et à être entré en communion avec elle.
Tu as compris ce qu'elle était en l'éprouvant et non en la traitant de haut comme si elle n'était qu'un mot ou une idée.
Tu es désormais un sage, car tu sais que pour affronter nos peurs il nous faut non seulement affronter l'opinion que nous avons de la chose, mais surtout la chose directement. »
La récompense cachée
Lors d’une famine, un riche et gentil boulanger envoya chercher 20 des plus pauvres enfants de la ville et leur dit : « Dans ce panier il y a une miche de pain pour chacun d’entre vous. Prenez-la et revenez chez moi à la même heure tous les jours.
Les enfants affamés se précipitèrent autour du panier et la plupart se disputèrent pour le pain, chacun voulait prendre le morceau le plus gros.
A la fin ils s’en allèrent, sans même remercier le bon boulanger.
Mais Gretchen, une pauvre petite fille ne se disputa pas ni ne lutta avec les autres enfants. Elle resta tranquille sur le côté. Lorsque les enfants mal éduqués partirent elle prit le plus petit pain dont personne n’avait voulu, embrassa la main du boulanger et repartit chez elle.
Le lendemain les enfants furent aussi mal élevés que la veille et Gretchen pauvre petite timide eut une miche encore plus petite que la précédente. Lorsqu’elle fut de retour chez elle, sa mère coupa la miche et beaucoup de petites pièces d’argent tombèrent du pain. Sa mère abasourdie lui dit : « Vas vite tout de suite reporter l’argent à ce gentil boulanger, ces pièces ont dû tomber par accident dans la pâte. Va vite Gretchen, vite ! »
Lorsque la petite fille transmit le message de sa mère à l’homme riche celui-ci dit : « Non mon enfant, ce n’est pas une erreur, j’ai mis ces pièces dans le plus petit pain pour te récompenser. Soit toujours contente, gentille, reconnaissante comme tu l’es maintenant. Retourne chez toi et dis à ta mère que cet argent est le tien. »
Si nous donnons aux autres pour les rendre heureux ou si nous faisons passer leurs désirs avant les nôtres, nous pouvons parfois nous sentir frustrés, mais en réalité ce n’est qu’une apparence, nous ne le sommes pas, car tôt ou tard nous récolterons ce que nous semons.
Nous ne perdons jamais en donnant.
Les oiseaux et les animaux possèdent l’amour mais ils n’ont pas de désirs. Ils sont heureux lorsque leur faim est comblée, mais l’homme est différent. Il désire tout. Même s’il possède cinq maisons il en veut dix… De nos jours les désirs humains sont excessifs. L’homme doit réduire ses désirs, moins de bagages rend le voyage plus agréable... Une fois que vous contrôlez vos désirs vous pouvez vivre en paix.
La bécasse
Je conduisais vers la plage située à une dizaine de kilomètres, tandis que le monde commençait à se fermer en moi…
Elle avait six ans, lorsque je la rencontrais la première fois sur la plage, non loin d’où j’habitais.
Elle était en train de construire un château de sable, elle leva ses yeux aussi bleus que la mer : « Hello ! » dit-elle.
Je répondis d’un signe de tête, je n’étais pas d’humeur à être dérangé par une petite enfant.
« Je suis en train de construire » dit-elle.
« Je vois. Qu’est-ce que c’est ? » demandais-je pas vraiment intéressé.
« Oh! je ne sais pas, j’aime seulement toucher le sable. »
Ca tombe bien pensais-je et j’ôtais mes chaussures.
Une bécasse planait avec grâce.
« C’est la joie ! » dit l’enfant.
« Qu’est-ce que c’est ? »
« C’est la joie. Ma Maman dit que les bécasses nous apportent la joie. »
L’oiseau descendait en planant vers la plage. « Au revoir joie » marmonnais-je en moi-même.
« Hello douleur ! » et je me retournais pour partir. J’étais abattu et ma vie était complètement déséquilibrée.
« Comment t’appelles-tu ? » elle ne voulait pas abandonner.
« Robert » répondis-je. « Je suis Robert Peterson. »
« Moi je suis Wendy… j’ai six ans. »
« Hi ! Wendy. »
Elle poussait des petits rires. « Tu es amusant » dit-elle.
En dépit de ma mélancolie, je riais aussi en m’éloignant. La musique de son rire me suivait.
« Reviens, Monsieur P. » appela-t-elle.
« Nous aurons une autre belle journée. »
Je venais de passer quelques jours avec un groupe de scouts indisciplinés, des réunions et une mère souffrante ; un matin, tandis que le soleil brillait, après avoir fait la vaisselle, je me dis à moi-même, en mettant ma veste : « J’ai besoin d’une bécasse. »
Le spectacle apaisant du bord de mer m’attendait. La brise était fraîche mais j’avançais à grands pas essayant de retrouver la sérénité dont j’avais grand besoin.
« Hello monsieur P ! »dit-elle : « Tu veux jouer ? »
« Qu’as-tu en tête ? demandais-je d’un air contrarié.
« Je ne sais pas tu sais »
« Qu’est-ce que c’est que cette charade ? » demandais-je d’un ton sarcastique.
Les rires éclatèrent de nouveau. « Je ne sais pas ce que c’est. »
« Alors marchons simplement. »
En la regardant, je remarquais la délicatesse de son visage. « Où habites-tu ? »
« Là-bas. » Elle indiquait une rangée de résidences estivales.
Etrange, pensais-je « en hiver ! »
« Où vas-tu à l’école ? »
« Je ne vais pas à l’école. Maman dit que nous sommes en vacances. »
Elle bavardait, pendant que nous nous promenions sur la plage, mais j’avais la tête ailleurs.
Lorsque je la quittais, pour rentrer à la maison, Wendy dit que cela avait été une belle journée.
Mon humeur était étonnamment meilleure, je lui souriais et acquiesçais.
Trois semaines plus tard, je me précipitais sur la plage dans un état proche de la panique. Je n’étais pas d’humeur à accueillir Wendy. Je pensais que si je voyais sa mère sur le pas de la porte je lui demanderais de garder son enfant à la maison.
« Regarde, tu ne peux pas comprendre » dis-je de mauvaise humeur lorsque Wendy s’accrocha à moi « je préfère être seul aujourd’hui. »
Elle paraissait inhabituellement pâle et essoufflée.
« Pourquoi ? » demanda-t-elle.
Je me retournais et criais : « Parce que ma mère est morte ! » et je pensais, pourquoi ai-je dis cela à cette enfant ?
« Oh ! « dit-elle calmement, « alors c’est une mauvaise journée. »
« Oui » lui dis-je « et hier, et avant-hier et oh ! vas-t-en ! »
« ça fait mal ? » demanda-t-elle
« Qu’est-ce qui fait mal ? »
J’étais exaspéré par elle, par moi-même.
« Quand est-elle morte ? »
« Evidemment cela fait mal ! »
Je m’exclamais, incompris, je me renfermais et je m’éloignais.
Environ un mois plus tard, lorsque j’allais sur la plage, elle n’y était pas. Avec un sentiment de culpabilité, honteux et admettant en moi-même qu’elle me manquait, après ma promenade, j’allais frapper à la porte de sa maison.
Une jeune femme aux traits tirés et aux cheveux couleur miel ouvrit la porte.
« Hello ! » dis-je « Je suis Robert Peterson. Votre fille m’a manquée aujourd’hui, je suis étonné de ne pas la voir. »
« Oh !oui, Monsieur Peterson, entrez je vous prie. Wendy parlait souvent de vous . Je crains qu’elle vous ait souvent importuné. Si cela a été le cas je vous pris de m’en excuser. »
« Non pas du tout, c’est une petite fille délicieuse. » Je réalisais soudainement, ce que je venais de dire.
« Monsieur Peterson, Wendy est morte la semaine dernière. Elle avait une leucémie. Peut-être ne vous l’avait-elle pas dit ? »
Abasourdi je cherchais à tâtons une chaise. Je devais reprendre mon souffle.
« Elle aimait beaucoup cette plage, aussi lorsqu’elle nous a demandé de venir, nous n’avons pas pu lui refuser.. Au début ici, elle semblait aller mieux, elle a eu beaucoup de ce qu’elle appelait de joyeuses journées.
Mais ces dernières semaines, son état empira rapidement… »
Sa voix trembla : « Elle a laissé quelque chose pour vous… si seulement je peux le retrouver.
Pouvez-vous attendre un moment, pendant que je cherche ? »
« J’acquiesçais stupidement de la tête, mon esprit cherchait quelque chose à dire à cette douce jeune femme. Elle me tendit une enveloppe griffonnée avec« MR. P » écrit avec des grandes lettres puériles. A l’intérieur un dessin au crayon, avec des couleurs lumineuses : une plage jaune, une mer bleue et un oiseau marron.
En dessous était écrit avec soin :
« UNE BECASSE VOUS APPORTE LA JOIE »
Les larmes coulaient de mes yeux et mon cœur, qui avait presque oublié l’amour, s’ouvrait largement.
Je pris la mère de Wendy dans les bras : « Je suis si désolé, désolé, désolé. »
Je continuais de marmonner et nous pleurâmes tous les deux.
Le précieux petit dessin est encadré et accroché dans mon studio.
Six mots, un pour chaque année de sa vie, qui me parlent d’harmonie, de courage et d’amour inconditionnel.
Le don d’une enfant aux yeux bleu comme la mer, aux cheveux couleur de sable et qui m’a appris le don de l’amour.
Note :
Ceci est une histoire vrai que m’a raconté Robert Peterson. Cela lui est arrivé il y a une vingtaine d’années et cet évènement a depuis changé sa vie.
Que ceci nous serve, pour nous souvenir que nous avons besoin de prendre le temps, pour nous réjouir de vivre et de le partager avec chacun.
Le prix de la haine des autres êtres humains est l’Amour Inconditionnel.
La vie est si compliquée, que le tourbillon des traumatismes de chaque jour peut nous faire oublier de distinguer la différence entre ce qui est réellement important et ce qui ne l’est pas.
Cette semaines assurez-vous de donner votre amour à votre entourage et prenez le temps ne serait-ce que dix secondes pour sentir une rose.
Souvenez-vous… il n’y a pas de coïncidence.
A chaque personne qui lit ceci…
« Je lui souhaite une joyeuse Bécasse !! »
Puisque nous existons et que nos parents et leurs parents ont existé, nous devons croire à l’existence du Parent de toute la création. Car s’Il n’est pas, nous ne sommes pas non plus.
Mahatma Gandhi
Kiki Bigoudi a perdu sa chaussette
(Texte adapté de « Qui a volé la chaussette de Mico – Claire Clément – Actes Sud Junior 1996)
Ce matin Kiki Bigoudi se réveille en pleine forme.
Vite ! Il saute de son lit, cherche les belles chaussettes à rayures que sa grand-mère lui a offertes.
-Tiens, bizarre ! Y’en a plus qu’une. Encore une qui s’est envolée !
Kiki est bien embêté. C’est étrange car ce n’est pas la première fois que ses chaussettes disparaissent. Il cherche partout, dans les tiroirs de sa commode, dans son placard, dans son coffre à jouets. On ne sait jamais des fois qu’elle se soit ennuyée toute seule cette nuit ?
Kiki appelle :
-Chaussette, jolie chaussette ! Où te caches-tu ? Mais non, rien, rien et encore rien !
-Ah ! Zut, flûte et rataflûte ! Celle-la, je veux la retrouver !
Kiki sort de la maison, et Trotti, trotta, sauti, sauta, Kiki va trouver Coco, le perroquet.
-Dis donc Coco ! Je cherche ma chaussette, ma belle chaussette rayée que m’a offert ma mémé ! l’as-tu vu ?
-Quelle idée ! Une chaussette ! Si je la trouve, je la mets sur ma tête pour aller à la fête ! Va donc voir Mr serpent, c’est mon voisin.
Trotti, trotta, sauti, sauta, Kiki s’en va voir Mr serpent.
-Hou ! Hou ! Mr serpent ! Je cherche ma chaussette, ma belle chaussette rayée que m’a offert ma mémé ! L’avez-vous vu ?
-Non, mais si je la trouve, je me glisserai dedans pour faire un bon dodo ! Va donc demander à l’écureuil qui habite dans le grand arbre.
Trotti, trotta, sauti, sauta, Kiki s’en va voir l’écureuil.
-Hou ! Hou ! Ecureuil, Ecureuil du bois joli. Je cherche ma chaussette, ma belle chaussette rayée que m’a offert ma mémé ! l’as-tu vu ?
-Ah non ! Moi, j’ai des noix, des noisettes mais pas de chaussette ! C’est dommage ! C’est plus doux que les feuilles sèches ! Va voir l’éléphant ! Il prend son bain tous les matins dans la mare.
Trotti, trotta, sauti, sauta, Kiki s’en va voir l’éléphant.
-Hou ! Hou ! Mon ami l’éléphant ! Je cherche ma chaussette, ma belle chaussette rayée que m’a offert ma mémé ! L’as-tu vu ?
-Ho ! non ! que veux-tu que je fasse d’une chaussette. Un bonnet pour ma trompe mais ça ne servirait à rien. Ho ! Ho ! Ho ! C’est trop rigolo !!! Va voir crocodile, il se fait dorer au soleil, un peu plus loin.
Trotti, trotta, sauti, sauta, Kiki s’en va voir le crocodile ;
-Hou ! Hou ! Monsieur Croco ! Je cherche ma chaussette, ma belle chaussette rayée que m’a offert ma mémé ! Ne l’auriez-vous pas croqué ?
-Quoi ! Une chaussette mais c’est dégoûtant ! Pour qui me prends-tu ? Va donc voir derrière le grand bananier.
Trotti, trotta, sauti, sauta, Kiki voit le grand bananier :
-Miam ! Miam ! les belles bananes que voilà ! Tant pis ma chaussette attendra. Mais d’où vient ce bruit ? Y a-t-il quelqu’un derrière le bananier ?
Ça alors ! Kiki n’en croit pas ses yeux !
-Voilà ma belle chaussette rayée et aussi toutes celles qui s’étaient envolées.
-Hé ! Les grenouilles, là vous exagérez ! Ce sont mes chaussettes ! Vous auriez pu me les demander, je vous les aurais prêtées. Ce sont mes chaussettes, pas des lits pour la sieste !
-Excuse nous Kiki. On ne voulait pas te réveiller. Dis Kiki ? On est toujours amis ?
-Mais oui ! dit Kiki
Et mon histoire est finie.
FI FI, NIE NIE !
Dites la Vérité, dites ce qui est agréable et ne dites jamais ce qui est vrai mais désagréable. Si nous prenons en considération la moralité, la vie mondaine ou le progrès spirituel, la Vérité est de la plus haute importance. Du point de vue éthique, vous devez dire la Vérité. Dans le contexte de la vie mondaine, vous devez dire ce qui est agréable. Du point de vue spirituel, vous devez éviter de dire ce qui est désagréable même si c’est vrai. On ne devrait jamais prononcer de paroles qui provoquent de l’agitation, mais dire la Vérité qui est à la fois agréable et bénéfique.
Les graines de l’empereur
Il était une fois, un empereur vieillissant qui savait qu’il était temps pour lui, de choisir son successeur. Au lieu de choisir une personne de son entourage ou l’un de ses enfants il décida quelque chose de différent.
Un jour, il réunit tous les jeunes gens du royaume et leur dit : « Il est temps pour moi de me retirer et de choisir le prochain empereur. J’ai décidé de choisir l’un d’entre vous. Les jeunes étaient stupéfaits ! Mais l’empereur continua : « Je vais donner aujourd’hui, à chacun d’entre vous une graine, une graine très spéciale. Je vous demande de la planter, de l’arroser et de revenir ici dans un an jour pour jour, avec ce que vous aurez obtenu de cette graine unique. J’examinerai les plantes que vous rapporterez et, celui que je choisirai sera le prochain empereur. »
Un garçon nommé Ling était présent ce jour là et, comme les autres il reçut une graine. Il retourna chez lui et tout agité,il raconta l’histoire à sa mère .
Elle l’aida à trouver un pot, de la terre, il planta la graine et l’arrosa délicatement .
Tous les jours il l’arrosait, la regardait et l’observait pour voir si elle poussait.
Trois semaines plus tard environ certains jeunes commençaient à parler de leur graine et de leur plante qui commençait à pousser.
Ling vérifiait, observait sa graine mais rien n’avait encore poussé, trois, quatre, cinq semaines passèrent.
Il ne se passait toujours rien.
Maintenant d’autres parlaient de leur plante, mais Ling n’avait toujours rien et il se sentait frustré.
Six mois passèrent, mais il n’yavait toujours rien dans le pot de Ling, il savait juste qu’il avait tué sa graine, .
Ling n’en parlait pas à ses amis, il attendait simplement que sa graine pousse.
Finalement un an passa et tous les jeunes du royaume apportèrent leur plante à l’empereur.
Ling dit à sa mère qu’il n’irait pas porter un pot vide, mais sa mère dit qu’il devait être honnête sur ce qui s’était passé.
Ling en était malade, il avait mal à l’estomac mais il savait que sa mère avait raison.
Il prit le pot vide pour aller au palais.
Quand il arriva, il fut surpris de la variété de plantes qui avaient poussé chez les autres jeunes, leur formes et leurs tailles étaient magnifiques.
Ling posa son pot vide sur le sol et nombre de jeunes rirent de lui. Quelques uns étaient désolés et dirent seulement : « Et bel essai ! »
Lorsque l’empereur arriva, il supervisa la salle et salua les jeunes gens.
Ling essayait de se cacher dans le fond.
« Que de jolies plantes vous avez fait pousser ! » dit l’empereur.
« Aujourd’hui l’un d’entre vous sera nommé futur empereur. »
Tout à coup, l’empereur aperçu Ling et son pot vide au fond de la salle. Il ordonna à ses gardes de l’amener sur le devant. Ling était terrifié : « L’empereur sait que je suis un raté ! Peut-être va-t-il me faire tuer ! »
Lorsque Ling fut sur le devant, l’empereur lui demanda son nom.
« Mon nom est Ling » répondit-il.
Tous les jeunes riaient et se moquaient de lui.
L’empereur leur demanda de se calmer.
Il regarda Ling et annonça à la foule : « Voici votre nouvel empereur ! Son nom est Ling. »
Ling ne pouvait y croire, lui qui n’avait même pas réussi à faire pousser sa graine . Comment pourrait-il être le nouvel empereur ?
Alors l’empereur dit : « Il y a juste un an aujourd’hui, je vous ai donné à chacun une graine. Je vous ai recommandé de la planter, de l’arroser et de la ramener aujourd’hui, mais je vous ai donné des plantes bouillies qui ne pouvaient pas pousser. Vous tous, excepté Ling, avez rapporté arbres, plantes et fleurs. Lorsque vous avez découvert que la plante ne poussait pas, vous l’avez substituée à une autre. Ling a été le seul a avoir le courage et l’honnêteté de me rapporter le pot avec la graine dedans. Donc, c’est le seul qui puisse être le nouvel empereur ! »
Si vous plantez l’honnêteté, vous récolterez la confiance.
Si vous plantez la bonté, vous récolterez des amis.
Si vous plantez l’humilité, vous récolterez de la noblesse.
Si vous plantez la persévérance, vous récolterez la victoire.
Si vous plantez la considération, vous récolterez l’harmonie.
Si vous plantez un dur travail, vous récolterez le succès.
Si vous plantez le pardon, vous récolterez la réconciliation.
Si vous plantez la patience, vous récolterez la perfection.
Si vous plantez la foi, vous récolterez des miracles.
Mais:
Si vous plantez la malhonnêteté, vous récolterez la méfiance.
Si vous plantez l’égoïsme, vous récolterez la solitude.
Si vous plantez l’orgueil, vous récolterez la destruction.
Si vous plantez l’envie, vous récolterez des soucis.
Si vous plantez la paresse, vous récolterez la stagnation.
Si vous plantez l’amertume, vous récolterez l’isolement.
Si vous plantez l’avidité, vous récolterez la perte.
Si vous plantez des ragots, vous récolterez des ennemis.
Si vous plantez des soucis, vous récolterez des rides.
Si vous plantez des péchés, vous récolterez la culpabilité.
Aussi, faites attention à ce que vous plantez maintenant, cela déterminera ce que vous récolterez demain.
Un jour, vous vous réjouirez ou vous regretterez les choix que vous faites aujourd’hui.
À quoi sert-il à l'homme?
De parcourir les pays les plus lointains,
s'il ne fait que passer et ne rencontre personne?
De regarder vivre le monde à la télévision,
s'il s'en désintéresse dans la portion d'univers qu'il habite?
De posséder un bout de terrain
si c'est pour s'enfermer chez lui?
De vivre dans l'abondance,
si les objets et les choses le laissent sur sa faim?
D'augmenter ses revenus,
si c'est pour courir indéfiniment après ceux qui en ont plus que lui?
De se déplacer plus vite,
si c'est pour en perdre le souffle?
D'ajouter des heures à son temps de travail,
si c'est pour que son temps de vie s'en trouve diminué?
D'améliorer son niveau de vie,
si c'est au prix d'injustices à l'égard des producteurs du tiers-monde?
D'amasser biens et argent,
si, à cause de lui, des hommes ont juste de quoi ne pas mourir?
D'avoir les moyens de vivre,
s'il perd ses propres raisons de vivre?
De conquérir l'univers tout entier,
s'il vient à perdre sa propre vie, son âme?
(Auteur inconnu)