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C.R.I.-E.V.H. - n°09 2008 part 1

 

 

CRI  n°9 2008


Part 1

 

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ycoeur43.gif Education without character,
Commerce without morality,
Politics without principles,
Science without humanity,
Religion without love,
Administration without justice,
Knowledge without application,
Patriotism without sacrifice,
Are not only useless but positively dangerous. ycoeur43.gif

 

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Irena Sendler: héroïne dans la vie comme au théâtre.

Voici une belle illustration des Valeurs Humaines : le Courage, le Sacrifice et Symplicité.

Ce récit est l'incroyable histoire d'une amitié entre une héroïne polonaise et une poignée d'élèves du Kansas.

Prenez quatre élèves d'une école secondaire de Uniontown, bled perdu dans le sud du Kansas. De belles adolescentes des années 90 nées dans une bourgade de 300 habitants presque tous blancs, anglo-saxons et protestants.
Prenez maintenant une Polonaise nonagénaire, ancienne travailleuse sociale qui, pendant la Deuxième Guerre mondiale, a risqué sa vie pour sauver quelque 2500 enfants juifs en les transportant en secret à l'extérieur du ghetto de Varsovie.

Quelles sont les chances pour que ces deux planètes éloignées dans le temps et dans l'espace arrivent un jour à se croiser? La probabilité que les filles de Uniontown se lient d'amitié avec la vieille dame de Varsovie? Plutôt infime, à première vue.

Et pourtant, Megan, Elizabeth, Jessica et Sabrina ont bel et bien rencontré Irena Sendler. Mieux: elles ont raconté sa vie dans une pièce qu'elles ont écrite avant même de savoir que Mme Sendler était toujours en vie.
Et encore mieux: grâce à elles, Irena Sendler, qui était une quasi-inconnue dans son propre pays, a atteint une notoriété mondiale. Au point qu'elle vient d'être mise en nomination pour le prochain prix Nobel de la paix.

L'étincelle

Au commencement, il y a eu un entrefilet dans le « US World and News Report » au sujet d'une travailleuse sociale polonaise qui avait réussi, pendant la guerre, à sortir plus de 2000 enfants du ghetto de Varsovie.
Un paragraphe ou deux, dans un grand reportage consacré à «d'autres Schindler» - c'est-à-dire des gens qui, comme l'industriel allemand qui employait des Juifs dans son usine de Cracovie, avaient réussi à arracher des gens aux camps de la mort.

L'histoire a attiré l'attention de Norman Conard, un professeur d'histoire de l'école secondaire de Uniontown. Chaque année, cet enseignant propose des sujets de recherche à ses élèves. Il a mis la coupure de presse dans la chemise où il garde des idées de sujets pour ses étudiants.
Elle y est restée pendant cinq ans. Puis, en 1999, des élèves de neuvième année cherchent un sujet pour la Journée nationale de l'histoire. Elles s'intéressent à l'Holocauste. L'entrefilet sur Irena Sendler est providentiel.

Les préparatifs

«Ça nous paraissait incroyable qu'une seule personne ait pu sauver 2500 enfants», raconte Megan Stewart qui, de l'avis même de ses amies, a été l'âme de ce projet.

«En fouillant sur Internet, nous n'avons trouvé que deux petites mentions sur Irena Sendler. Elles confirmaient qu'elle avait été à la tête de la division pour enfants de Zegota, un groupe polonais d'aide aux juifs, et que, grâce à elle, 2500 enfants ont échappé à la mort», raconte Megan, qui, à l'époque, avait tout juste 14 ans.

C'était peu pour étoffer la pièce de théâtre que les quatre adolescentes espéraient présenter au concours de la Journée de l'histoire. Elles ont donc complété leur oeuvre avec d'autres histoires de survivants glanées ici et là.
Résultat: une pièce à quatre personnages d'une durée de 10 minutes, jouée devant un portail métallique surmonté de l'inscription «Warsaw Ghetto».


Les filles restent fascinées par cette femme qui, chaque jour, allait chercher des enfants au ghetto alors que ce simple geste pouvait lui valoir la peine de mort. Elles veulent en savoir plus. Elles rêvent d'aller se recueillir sur sa tombe.

Surprise: cette femme qui était déjà âgée d'une trentaine d'années pendant la guerre n'était enterrée nulle part, pour la simple raison qu'elle n'était pas morte. Une organisation juive leur fournit l'adresse d'Irena Sendler à Varsovie.

Elles lui écrivent un mot en anglais et y joignent leur pièce. Megan Stewart se souvient encore du jour où une de ses trois complices, Elizabeth Cambers, est arrivée en criant: «On a une lettre, on a une lettre!»

La lettre était écrite en polonais. Et Megan se souvient encore par coeur de sa toute première phrase. «À mes chères filles qui sont si proches de mon coeur», avait écrit Irena.

«De recevoir cette lettre a été un énorme choc pour moi. Des enfants américains qui ont écrit une pièce à mon sujet!» Raconte la vieille dame, qui, à l'âge de 97 ans, entend parfaitement ce qu'on lui dit au téléphone et s'exprime avec clarté, quoique d'une voix un peu vacillante.

Elle se décrit comme quelqu'un de «modeste» qui n'a jamais fait de flafla avec son engagement pour la survie des enfants juifs. «Il n'y avait pas grand-chose à raconter», juge-t-elle.

Irena Sendler a été touchée au coeur par l'intérêt de ces enfants du bout du monde, mais elle n'était pas complaisante pour autant. «Il y avait une erreur importante dans la pièce, se rappelle-t-elle. Elles avaient écrit que je réussissais à sortir les enfants en disant qu'ils avaient le typhus. Mais les Allemands tuaient tous ceux qu'ils soupçonnaient d'avoir le typhus.»

Comment ça s'est passé

La correspondance s'est poursuivie et Mme Sendler a raconté aux filles comment les choses s'étaient vraiment passées. Non, elle n'a pas sorti tous les enfants elle-même: seule, elle n'y serait jamais arrivée.

Il fallait un réseau de Polonais autorisés à entrer dans le ghetto. Il fallait aussi des familles prêtes à accueillir ces enfants pâles, qui s'exprimaient souvent avec un lourd accent yiddish. Il fallait de l'argent pour acheter des complicités, fabriquer de faux papiers.

Certains des enfants, les plus vieux, pouvaient s'enfuir seuls, passer par des trous creusés sous le mur. D'autres étaient transportés dans des bennes à déchets ou des camions de briques. Des bébés étaient placés dans des boîtes, d'autres ficelés dans de petits paquets qu'on lançait par-dessus le mur. De nombreux parents hésitaient à confier leurs petits, préférant rester avec eux jusqu'à la mort. Irena Sendler devait les convaincre de lui céder leurs enfants - une tâche terriblement difficile.

Comment les enfants retrouveraient-ils leurs parents après la guerre s'ils ne connaissaient pas leur vrai nom? Irena a noté sur des bandelettes de papier les données sur chacun des enfants, le nom d'origine, le nom de la famille d'accueil.

Elle a d'abord gardé cette liste chez elle. Mais, un jour d'octobre 1942, elle a entendu dans l'escalier les pas des agents de la Gestapo. Elle a tout juste eu le temps de lancer ses «fichiers» à une collaboratrice qui les a enfouis dans un tas de linge. Puis, la police nazie l'a emmenée.

Irena Sendler a été torturée, puis son réseau a réussi à la faire libérer en «achetant» un agent de la Gestapo. L'expérience lui a fait comprendre que la liste des enfants sauvés n'était plus en sécurité chez elle. Elle l'a placée dans un bocal qu'elle a enterré dans un jardin.

La pièce trouve son titre: Life in a Jar. La vie dans un bocal. Le texte s'enrichit de nouveaux détails, on ajoute des personnages: un maître chanteur, une religieuse qui garde des enfants. La pièce atteint une quarantaine de minutes. On la joue dans des colonies de vacances, des écoles.

La rencontre

Les filles rêvent d'aller en Pologne à la rencontre de leur héroïne. Elles le feront en 2001, avec leur professeur, Norman, et un couple de grands-parents. Direction: Varsovie.
«Elle ne fait même pas cinq pieds, je me demande d'où elle tient sa force», s'étonne encore Megan qui a été impressionnée par la manière ferme dont Irena Sendler l'a serrée dans ses bras.
Entre Irena et les ados, c'est le coup de foudre. «Elles sont géniales, les filles», lance la vieille dame au bout du fil...

Il y aura deux autres voyages en Pologne, où Life in a Jar sera un jour représentée devant un groupe formé de juifs survivants et de Polonais qui ont aidé des juifs. C'était à un moment où la Pologne auscultait douloureusement son rôle face à la Shoah. Des massacres de juifs par des Polonais, longtemps occultés, venaient de faire brutalement apparition dans le débat public.

«Beaucoup de nos spectateurs ne comprenaient pas l'anglais, mais tout le monde pleurait», se souvient avec émotion Jessica Shelton, l'une des jeunes comédiennes. Peut-être ne comprenait-elle pas, elle-même, tout le sens de ces larmes.

Le succès

Depuis huit ans, Life in a Jar a été jouée plus de 200 fois. Les filles ont quadrillé les États-Unis. Elles ont vieilli. Jessica et Megan se sont mariées. Jessica attend un bébé pour le mois d'août. Megan a terminé son diplôme en administration et travaille dans une pharmacie.

Qu'ont-elles appris dans cette aventure? «Il n'y a aucune diversité à Uniontown, pas un juif dans tout le comté, et notre premier élève noir va obtenir son diplôme cette année», explique Norman Conard. Selon lui, tous ceux qui ont pris part à ce projet ont pris «une grande leçon de vie, une leçon sur les préjugés».

Nous avons appris qu'un seul être humain peut changer le monde», répondent tour à tour Megan et Jessica.

«Ces jeunes n'ont aucune racine juive ou polonaise, et elles ont pris ça tellement à coeur!» s'étonne Elzbieta Ficowska, qui préside une association d'enfants de l'Holocauste et qui a elle-même survécu grâce à Irena Sendler.
Elle a été sortie du ghetto dans une boîte, à l'âge de 6 mois. Avec, pour seule possession, une cuillère d'argent sur laquelle était gravé son nom.
Au début, sa maman téléphonait à sa famille d'accueil, juste pour entendre son babillage. Puis les coups de fil ont cessé.

Aujourd'hui, Elzbieta Ficowska estime qu'elle a eu trois mères. Sa mère juive, morte à 24 ans. Sa mère polonaise, qui l'a élevée. Et Irena Sendler, sans qui elle n'aurait jamais survécu.
Elzbieta Ficowska a vu la pièce, l'a trouvée à la fois naïve et touchante. «Pour ces filles, la guerre, c'est la préhistoire.»


Comment expliquer la passion des jeunes du Kansas pour la vie de cette dame quasi centenaire? «Les jeunes ont besoin de modèles. Aujourd'hui, les modèles tombent les uns après les autres. Et Irena, elle, ne tombera pas...»
L'héroïne Irena Sendler est née en 1910. Au début de la guerre, elle travaille pour le bureau d'aide sociale de Varsovie. Dès la création du ghetto, elle tente de secourir les enfants juifs qui errent à l'intérieur et à l'extérieur des murs. Elle finit par s'associer à Zegota, organisation polonaise d'aide aux Juifs. Elle devient la responsable de la section «enfants» de ce groupe clandestin. On a souvent qualifié Irena Sendler de «Schindler polonaise». Cette association choque Elzbieta Ficowska, qui fait partie des enfants sauvés par Mme Sendler. «Schindler profitait financièrement des prisonniers qu'il a finis par sauver. Irena, elle, risquait sa vie, et elle n'y trouvait aucun intérêt personnel», souligne-t-elle, jointe à Varsovie. Irena Sendler n'a pas été non plus immortalisée par un film. Jusqu'à tout récemment, elle était inconnue dans son propre pays. Mais avec la vague d'intérêt créée par les jeunes du Kansas, son histoire a commencé à faire du bruit. Sa biographie a été publiée il y a deux ans. Elle a reçu des distinctions nationales. Et sa candidature a été proposée pour le prix Nobel de la paix. «Les filles sont devenues célèbres avec cette pièce, et elles m'ont rendue célèbre moi aussi», constate-t-elle. Les filles À l'origine du projet, il y a un professeur enthousiaste, Norman Conard, et quatre élèves: Megan Stewart, Elizabeth Cambers et Jessica Shelton, qui étaient à l'époque âgées de 14 ans, et Sabrina Coons, 16 ans.

Depuis, l'équipe a grandi et une trentaine de personnes participent à la pièce « Life in a Jar », qui dure une quarantaine de minutes.

To see the diaporama  Irena Sendler

 

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Life is no brief candle to me. It is sort of a splendid torch which I have got hold of for a moment and 1 want to make it hum as brightly as possible before handing it on to future generation.. 

 George Bernard Shaw

 

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BERNIE, L'OISEAU QUI AVAIT PEUR DE VOLER


 
Nous allons vous raconter l'histoire de Bernie, cet oiseau qui avait peur de voler. Nous voulons vous narrer comment ça s'est passé, parce que c'est une histoire merveilleuse que tout le monde connaît au pays des oiseaux. Tous les oiseaux s'en souviennent d'ailleurs.

Bernie avait grandi dans un nid très haut perché. Peut-être savez-vous comment les oiseaux apprennent à voler ? C'est plutôt spectaculaire, et ça fait peur, aussi ! Quand les enfants oiseaux sont prêts, maman et papa oiseaux les poussent hors du nid au moment où ils ne s'y attendent pas ! Le saviez-vous ? Les oiseaux tombent tout naturellement, mais très vite ils savent qu'ils doivent étendre leurs ailes, commencer à battre des ailes. Et lorsqu'ils le font, soudain le vent se met à les soulever et, hop les voilà en train de monter ! C'est un peu dur de tomber jusqu'au moment d'étendre les ailes pour voler, mais maman et papa oiseaux ne peuvent pas leur apprendre à voler quand ils sont dans le nid. Pensez-y un peu ! On ne peut pas vraiment voler dans un petit nid !

 Mais Bernie ne voulait rien savoir de tout ça. Il avait vu sa sœur, au moment où on l'avait poussée hors du nid très tôt un matin, et il l'avait regardée tomber, tomber, tomber, et encore tomber. Mais à la toute dernière seconde, elle avait déployé ses ailes et s'était mise à battre des ailes comme une désespérée. Finalement, elle s'était envolée ! Mais Bernie avait eu l'impression qu'avant de savoir quoi faire, elle avait failli s'écraser au sol, et il avait pris peur. Il ne voulait pas entendre parler de voler ! Il se disait, « Je ne vois pas pourquoi je devrais voler ! Il y a quelque chose qui ne va pas, dans toute cette histoire. »

Bernie arriva à convaincre son frère Bobbie que tout ça, c'était stupide. Bobbie non plus ne voulait pas apprendre à voler, alors il alla en parler à sa maman. Il lui annonça qu'il ne voulait pas voler parce qu'il avait peur et qu'en fait il n'en avait vraiment pas besoin, parce que dans le nid, c'était chouette, et que c'est là qu'il voulait rester ! Sa maman le regarda bien dans les yeux, puis aussitôt le poussa hors du nid ! Bobbie tomba, tomba, et juste au bout de la chute, il ouvrit les ailes, puis battit des ailes encore et encore, et prit enfin son essor.
 

Bernie avait tout vu. Il était le plus jeune, ayant éclos au moins deux minutes après tous les autres, et il savait qu'il serait le prochain à devoir apprendre. Il se disait, « Tant pis si mon frère et ma sœur ont vécu ça ! Personne ne me poussera hors du nid parce que je n'ai pas besoin de voler. Ce n'est pas pour moi ! » Il dut mijoter un plan.

 Une nuit où tout le monde dormait, il trouva une ficelle. C'était quelque chose que papa avait apporté dans le nid pour le consolider. Parfois, lorsqu'on construit un nid, on utilise toutes sortes de matériaux pour le renforcer, et Bernie avait trouvé une ficelle au milieu des branchages et des pailles dont était fait le nid. Il décida d'attacher un bout de cette ficelle à sa patte, et l'autre bout à une partie solide du nid : ainsi, quand sa maman le pousserait hors du nid au moment le plus inattendu, il ne tomberait que de quelques centimètres et cela le sauverait de la chute. C'était un bon plan !
 
Le problème, c'est que Bernie n'était jamais allé à un camp scout pour oiseaux. Alors il ne savait pas bien faire les nœuds d'oiseaux ! Du mieux qu'il put, il fit un nœud qu'il pensait solide et qu'il s'arrangeait pour cacher en faisant toujours face à sa maman lorsqu'elle s'approchait. Bien sûr, la nuit suivante, pendant qu'il dormait, sa mère le poussa hors du nid !

Ça a marché ! Il passa par-dessus bord, et la ficelle tint bon. Il était là, suspendu à quelques centimètres dans les airs. Il faisait plutôt sombre, et maman, pensant que son Bernie était en train d'apprendre à battre des ailes et à voler, se recoucha. Bernie resta suspendu en silence, se pensant très brillant. À l'aide de son bec, il grimpa le long de la ficelle et retrouva sa place toute chaude dans le nid. Il était si heureux de n'avoir pas eu à tomber et à voler comme son frère et sa sœur ! Puis il se rendormit.
 
Le lendemain matin, quand sa maman se réveilla, elle le vit encore dans le nid, avec la ficelle et tout, et lui demanda, « Bernie, qu'est-ce que tu fais ici ? » De son bec, elle montrait la ficelle qu'il avait oubliée d'enlever de sa patte, et elle était fâchée. « Je crois qu'il est grand temps que papa s'en mêle, s'exclama-t-elle. Tu vas l'entendre ! »

Bernie se disait, « Quel idiot ! J'ai oublié d'enlever la ficelle ! Maintenant, c'est papa qui va s'en mêler. Sapristi ! »
Eh oui ! Finalement, papa revint au nid. C'était un très grand oiseau couvert de nombreuses plumes. Il lui faisait un peu peur à cause de sa taille. Mais c'était un bon père très aimant, et il demanda à Bernie, Alors, qu'est-ce qui se passe ? Tous les oiseaux volent, tu n'as qu'à regarder autour de toi ! Tout le monde vole. C'est ça être un oiseau ! Et tu dois apprendre ! Pourquoi ne veux-tu pas voler ? Pourquoi ? »

 Bernie réfléchit un instant et répondit, « J'ai peur, papa. »
 
 « Pourquoi as-tu peur ? » Lui demanda son père. « Regarde ta sœur, ton frère, ta maman et moi, nous volons tous. Jette un coup d’œil alentour ! Tes amis volent... Les oiseaux volent, Bernie, et tu es un oiseau. »
 
 « J'ai peur, papa, parce que là, il n'y a rien ! Tu parles de l'air qui est censé soulever nos ailes. Il est invisible. Et puis, ça risque de rater ! As-tu vu mon frère et ma sœur, quand ils sont tombés ? Il s'en est fallu de peu qu'ils ne se tuent ! »
 
Son père réfléchit un instant. « Même si tu ne peux pas voir l'air, Bernie, il passera sous tes ailes. Tout ce que tu as à faire, c'est de les déployer pendant que tu descends, et l'air va te ramasser. C'est ainsi que nous faisons tous pour voler. C'est invisible, mais ça existe vraiment. »

 Bernie répliqua, « C'est juste de la magie. On ne peut pas voir l'air, tu ne peux pas affirmer qu'il y a de l'air, parce que tu ne peux pas le voir. Il n'est pas là. Peut-être bien que la magie, ça marche pour toi, pour maman, pour mon frère et ma sœur, mais moi, il faut que je le voie avant de pouvoir y croire. L'air est invisible. Comment puis-je savoir que tu n'es pas en train de me jouer un tour ? Je ne sais pas comment vous volez, mais l'air, ça n'existe pas, parce que je ne peux pas le voir. »
 
 Bernie fit une pause, puis continua. « Papa, voilà ce que j'ai trouvé. Regarde, pourquoi faut-il que je vole ? J'ai envie de créer une nouvelle espèce d'oiseaux qui s'appellerait l'oiseau-marcheur. Pourquoi faut-il que je sois comme tout le monde ? J'aurai une vie agréable. Je descendrai en marchant le long du tronc d'arbre, je trouverai les vers de terre, puis je remonterai au faîte de l'arbre. J'aurai une vie agréable. Quelque part, je me trouverai une femme oiseau-marcheur et nous aurons des enfants oiseaux- marcheurs. Une nouvelle espèce naîtra. Un jour, ils regarderont en arrière et proclameront : C'était le commencement de la grande espèce nommée l'oiseau-marcheur. »

 Le père de Bernie le regarda pendant très longtemps. Il marmonna tout bas, « Oiseau-marcheur ? » Il roula des yeux et dit, « D'accord, Bernie, j'ai l'impression qu'il est temps que Sigg t'examine. »

 « Qui c'est, Sigg ? » demanda Bernie après une hésitation.


 « Eh bien ! c'est le docteur spécialiste du cerveau chez les oiseaux. Nous allons devoir aller le chercher pour qu'il te voie. Mais, Bernie, l'oiseau docteur du cerveau est très susceptible. Quand il viendra, ne l'appelle pas "docteur Cervelle d'oiseau"  Fais attention de bien l'appeler Monsieur l'Oiseau, docteur du cerveau. Aucun docteur ne veut qu'on l'appelle, docteur Cervelle d'oiseau. »
 
 « Papa, ça m'est égal ce que le docteur Sigg va me dire. Personne ne peut me convaincre que l'air existe pour vrai. Je ne peux pas le voir. »
 
 Alors, tout arriva. Au beau milieu de la nuit, une fois Bernie endormi, sa mère s'approcha de lui sans faire de bruit et, tout doucement, rongea la ficelle qu'il portait encore pour être en sécurité. Puis elle le poussa hors du nid ! Tout s'est passé très vite ! Il tombait, tombait, et c'était une expérience horrible ! Il était terrifié et se sentait glacé d'effroi. Il regardait défiler près de lui l'écorce de l'arbre et voyait le sol filer vers lui à toute allure. Il se disait, Je dois déployer mes ailes, mais je ne crois pas à l'air. Je ne peux pas y croire parce que ce n'est pas réel ; je ne peux pas le voir. Je ne peux pas y arriver ! »

 Effectivement, comme prévu, il ne déploya pas ses ailes, piquant droit vers le sol, sachant qu'il allait se retrouver bec le premier et finir enfoncé comme un piquet... Les pattes pointées en l'air ! Il allait finir sa vie pétrifié, le bec planté dans la terre. Personne ne serait capable de le sortir de sa fâcheuse position, et il deviendrait une statue dans le parc. Il était bien au courant de ce que les oiseaux faisaient aux statues d'humains dans les parcs, et il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que les humains feraient à une statue d'oiseau ! Soudain, Bernie se réveilla. Ce n'était  qu'un rêve ! Quel cauchemar !

 Hum ! Hum !
 
Le matin suivant, Bernie se réveilla comme d'habitude. Effectivement, Sigg, l'oiseau docteur du cerveau, était là. Il était bien à l'heure.

 « Bonjour, Bernie », lança-t-il.
 
 « Bonjour, monsieur le docteur Cervelle d'oiseau ! »

 « Je m'appelle Oiseau, docteur du cerveau, dit Sigg.
Ne l'oublie pas, fiston ! »

 « D'accord, docteur Cervelle d'oiseau. »
 
 « BERNIE ! » s'exclama le docteur.

« Désolé ! Désolé ! » dit Bernie, mais il ne l'était pas !
« Bernie, de quoi as-tu peur ? » demanda le docteur avec sincérité.

Bernie dut encore s'exécuter. « Je n'arrive vraiment pas à croire à l'air ! Je n'arrive pas à le voir non plus. Je sais que vous volez tous... Hop, hop, hop ! (Bernie se moquait de ceux qui volent.) Mais ça ne marche tout simplement pas pour moi parce qu'il faut que je le voie, monsieur le docteur Cervelle d'oiseau... Monsieur ! »
 
Sigg se renfrogna encore devant cette gaffe délibérée. Bernie s'amusait follement, sachant fort bien que le docteur Sigg n'aimait pas être appelé Cervelle d'oiseau. Pourtant, chaque fois qu'il s'adressait à lui, Bernie répétait "docteur Cervelle d'oiseau, Monsieur". Ça minimisait les choses. D'une certaine façon, ça lui plaisait assez.

Sigg dit à Bernie : « Bernie, tu as peur parce que tu ne peux voir l'air. Mais de quoi as-tu vraiment peur ? »
 
« Bien... Docteur Cervelle d'oiseau, Monsieur, j'ai peur de tomber et de m'écraser contre le sol, qui a l'air de se précipiter trop vite vers les oiseaux quand ils tombent de leur nid. J'ai peur ! » Bernie trouvant que c'était là une question stupide, il donna une sorte de réponse stupide.

« Qu'est-ce qui fait tomber les oiseaux, exactement ? » Demanda Sigg à son jeune élève.
 
« Bien, hum ! J'imagine que c'est la gravité », déclara-t-il.
 
« Hum !... la gravité. » Sigg fit une pause. « Tu sais, Bernie, tu ne peux pas vraiment voir la gravité maintenant, n'est-ce pas ?


Bernie réfléchit un peu. « Bien non, c'est vrai, je ne peux pas la voir. »

« Mais tu crois à la gravité ? Montre-la-moi ! »

Bernie se concentra, puis ajouta, « Hé ! bien, je peux vous montrer la gravité. Si je saute hors du nid, je cours vers ma mort. Ha ! Ha ! C'est ça, la gravité ! » Il était tout fier d'avoir répondu à cette question difficile.

« C'est exactement ça ! C'est tout à fait vrai, s'exclama le docteur ! Tu peux prouver que ça existe aussitôt que tu sautes hors du nid. Bernie, tu peux aussi prouver que l'air existe quand tu sautes hors du nid, parce que l'air est là exactement comme la gravité. Tu ne peux pas le voir, mais il est vraiment là. »
Bernie n'aimait pas le tour que prenait cette conversation. Sigg, de son côté, avait terminé sa consultation, alors il partit... Par la voie des airs. Au lieu de prendre son essor vers le ciel, il sauta hors du nid, s'élança vers le bas en piqué, comme s'il tombait, en criant en direction de Bernie.
« La gravité, Bernie ! » criait-il en tombant droit vers le sol. « L'air, Bernie ! » ajouta-t-il au moment où il se redressait, les ailes toutes déployées. Puis, tout doucement, il disparut au loin. On pouvait entendre le docteur Cervelle d'oiseau chanter en s'envolant : « Les deux sont invisibles, mais les deux sont réels. »

 Bernie resta longtemps immobile. Il réfléchissait, sans arrêt. Finalement, il conclut : « Vous savez, monsieur l'Oiseau docteur du cerveau a raison. Ce n'est pas parce que je ne peux pas voir quelque chose que ça n'existe pas. La gravité est toujours là. Peut-être que l'air aussi. C'est de ça que j'ai vraiment peur ! Je ne pourrai pas le savoir tant que je n'aurai pas essayé. »

 Sigg, l'oiseau docteur du cerveau, avait fait prendre conscience de ceci à Bernie : il est intéressant qu'il existe quelque chose d'invisible, comme la gravité ; mais vous devez savoir que ça existe, sinon la chute pourrait vous tuer. Il avait fait remarquer que Bernie ne pouvait pas croire en quelque chose d'aussi merveilleux que le vol, qui utilisait de l'air invisible. Bernie comprit que ce dont il avait vraiment peur, c'était la gravité ! Peut-être l'air invisible serait-il comme la gravité invisible, mais est-ce qu'il le sauverait ? Bernie décida de voler le lendemain. Il allait être courageux et l'annoncer à tous les oiseaux de la forêt et dans tous les autres nids. Il l'annoncerait même à tous les bébés oiseaux qui le regarderaient : « J'vais l'faire ! J'vais l'faire ! »

 Le lendemain matin, Bemie se tenait sur le rebord du nid. Comme tous les habitants des nids étaient au courant de son problème, il y avait un gros rassemblement. C'était comme chaque fois que l'oiseau docteur du cerveau rendait visite à un oiseau : tout le groupe le savait. Ça, ce sera le sujet d'une autre histoire.
 
 Bernie se tenait donc bien droit. Encore une fois, il clama à la ronde qu'il était temps de faire confiance à cette chose invisible qui s'appelait l'AIR ! Il parla longtemps de la foi et des choses invisibles, puis, courageux et solennel, il se lança dans l'air léger et commença son plongeon hors du nid !
 
 Il se retrouva immédiatement suspendu quelques centimètres plus bas, ayant oublié de dénouer la ficelle !
Bernie était très gêné et humilié. La forêt entière était morte de rire. Même les non-oiseaux riaient, les souris et les écureuils aussi. L'écho de la forêt résonnait à ses oreilles : « L'oiseau- marcheur, le grand oiseau-marcheur ! » Alors, il sut que tout ce qu'il avait raconté avait été répandu alentour. Il fallait corriger le tir.
 
 Il grimpa le long de la ficelle, la rongea pour s'en libérer, prit une autre bouffée de cette chose invisible appelée air, et regarda alentour. La forêt avait retrouvé son silence. Les bébés oiseaux ne font pas ça d'eux-mêmes, vous savez ! Ils sont habituellement surpris dans leur sommeil et jetés hors du nid au moment où ils s'y attendent le moins. Ils ne le font jamais d'eux-mêmes. D'une certaine manière, les autres oiseaux savaient que ce qu'ils voyaient était inhabituel. Les adultes se souvenaient de ce que ça leur avait fait la première fois. Bernie, l'oiseau qui hésitait à voler, le fondateur de la nouvelle espèce "l'oiseau-marcheur", se préparait à se jeter en bas du nid, cette fois-ci sans ficelle !
 
 Il se mit à descendre. La peur s'empara de lui aussitôt, alors qu'il tombait à pic vers le sol. Ce n'était pas un rêve. Cette fois, c'était réel ! Alors qu'il regardait l'écorce de l'arbre défiler devant lui et le sol se précipiter vers lui, il entendit une voix à l'intérieur de lui. Elle lui disait : « Tes ailes Tes ailes ! Sors les ailes ! »
« Je suis terrifié ! J'ai peur ! » Hurlait Bernie dans sa tête. Alors, finalement, tout comme l'avaient fait sa sœur et son frère, au dernier moment il déploya ses petites ailes boudinées qui n'avaient jamais servi et commença à battre des ailes. Effectivement, ce support invisible appelé, air, le prit en charge. La magie du vol qui avait été bonne pour sa mère, son père, sa sœur et son frère prit la relève. Il sentit l'air le portant, le poussant vers le haut. Ça y était, il prenait son essor !

 Bernie ne pouvait s'en lasser. Il vola tout le jour. Il voltigeait, il voltigeait... Il vola aussi haut qu'il le put jusqu'à ce que ses ailes soient fatiguées, puis il célébra cette chose invisible que tous appelaient AIR. Il planait autour des arbres en criant, « Regardez, je vole ! » Comme si aucun oiseau ne l'avait jamais fait avant lui ! Tous l'applaudirent - non pas parce qu'il volait, mais en raison de son courage, puisqu'il avait fait ça tout seul, de lui-même.

 

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"To exist is to change, to change is to mature, to mature is to go on creating oneself endlessly."

Henri Bergson

 

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He Needed Me...


A nurse escorted a tired, anxious young man to the bedside of an elderly man. 

"Your son is here," she whispered to the patient. She had to repeat the words several times before the patient's eyes opened. He was heavily sedated because of the pain of his heart attack and he dimly saw the young man standing outside the oxygen tent. 

He reached out his hand and the young man tightly wrapped his fingers around it, squeezing a message of encouragement. The nurse brought a chair next to the bedside. All through the night the young man sat holding the old mans hand, and offering gentle words of hope. The dying man said nothing as he held tightly to his son.

As dawn approached, the patient died. The young man placed on the bed the lifeless hand he had been holding, and then he went to notify the nurse. While the nurse did what was necessary, the young man waited. When she had finished her task, the nurse began to say words of sympathy to the young man.

But he interrupted her. "Who was that man?" He asked.
The startled nurse replied, "I thought he was your father."
"No, he was not my father," he answered. "I never saw him before in my life."
"Then why didn't you say something when I took you to him?" asked the nurse.
He replied, "I also knew he needed his son, and his son just wasn't here. When I realised that he was too sick to even tell whether or not I was his son, I knew how much he needed me..."

 

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Le sage, l’enfant et les bonbons

 

Il était une fois une Maman dont le fils mangeait toute la journée des bonbons et elle ne réussissait pas à l’en empêcher.

Il y avait dans le village un sage réputé et tout le monde suivait ses conseils avisés, aussi elle alla le consulter avec son fils.

Elle demanda au sage de persuader son fils de ne plus manger de bonbons.
Le sage : « Bien, revenez la semaine prochaine. »

Lorsqu’elle retourna la semaine suivante elle lui dit : «  Mon fils mange toujours autant de bonbons »
Le sage lui dit :  « Revenez la semaine prochaine »

La semaine d’après la Maman dit « Je vous ai demandé d’aider mon fils à ne plus manger de bonbons, mais vous n’avez rien fait ! »
Le sage :  « Moi aussi je mangeais toujours des bonbons et tant que je n’avais pas réussi à arrêter d’en manger, je ne pouvais pas le demander à votre fils. Maintenant que j’ai arrêté, je peux le lui dire. »

Le sage appela l’enfant et lui murmura ses recommandations à l’oreille.

 

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Le petit éléphant qui voulait changer de couleur

 

Il était une fois un petit éléphant, pas plus gros que mon poing qui avait bien du souci. Il a bien du souci depuis que son voisin le perroquet lui a dit :
- Pauvre éléphant, tu n’as pas de chance, toi ! Tu es tout gris ! Qu’est-ce que c’est triste ! Regarde-moi comme je suis beau ! J’ai de belles plumes de toutes les couleurs !

A vrai dire, petit éléphant ne s’était jamais soucié de sa couleur mais maintenant que le perroquet avait parlé … C’est vrai qu’il se trouvait moins beau que son voisin. Il réfléchit :
- Comment faire pour avoir de belles couleurs ?
Il va demander conseil au lion, le roi des animaux, lui saura quoi faire !
- Bah ! Je te trouve très bien comme ça mais si tu y tiens vraiment tu peux essayer de manger des tomates. Tu deviendras peut-être rouge. Qui sait, ça marchera peut-être ? Dit le lion.

- Oh ! Oui, oui, c’est une très bonne idée ! Dit petit éléphant.
Petit éléphant a mangé un champ entier de tomates. Comme il est encore tout gris, il mange un champ entier de fraises, de framboises mais à la fin de la journée, il n’a gagné qu’une seule chose … Aïe ! Aïe ! Aïe ! Un sacré mal de ventre ! Ouille ! Ouille ! Ouille ! Une bonne colique !


Le lendemain, le perroquet lui dit : Oh ! Mon pauvre ! ça n’a pas marché pour toi, quel dommage, tu es toujours aussi vilain et moi toujours aussi beau !
Petit éléphant retourne voir le lion.

- S’il te plaît, je t’en supplie ! Fais quelque chose pour moi ! Je voudrais devenir jaune. Un beau jaune comme les belles plumes du perroquet.
- Bah ! Je te trouve très bien comme ça mais si tu y tiens vraiment tu peux essayer de manger des citrons, des pamplemousses, des bananes. Tu deviendras peut-être jaune. Qui sait, ça marchera peut-être ?

- Oh ! Oui, oui, c’est une très bonne idée ! dit petit éléphant.
Petit éléphant a mangé un champ entier de citrons. Comme il est encore tout gris, il mange un champ entier de pamplemousses puis de bananes mais à la fin de la journée, il n’a gagné qu’une seule chose … Aïe ! Aïe ! Aïe ! Un sacré mal de ventre ! Ouille ! Ouille ! Ouille ! Une de ces coliques, mes amis !


Le lendemain matin, le perroquet lui dit : Oh ! Mon pauvre ami! ça n’a toujours pas marché pour toi, quel dommage, tu es toujours aussi vilain et moi toujours aussi beau !

Pour la troisième fois, Petit éléphant va voir le lion.
- S’il te plaît, je t’en supplie ! Toi qui est le roi de la jungle ! Fais quelque chose pour moi ! Je voudrais devenir vert. Un beau vert comme les belles plumes du perroquet.

- Bah ! Tu m’ennuis, petit éléphant. Moi, je te trouve très bien comme ça mais si tu y tiens vraiment tu peux essayer de manger de la salade, des haricots verts et je ne sais quoi d’autres encore. Tu deviendras peut-être vert. Qui sait, ça marchera peut-être ?

- Oh ! Oui, oui, c’est une très bonne idée ! Dit petit éléphant.
Petit éléphant a mangé un champ entier de laitues, de batavias, de scaroles. Comme il est encore tout gris, il mange un champ entier de haricots verts puis de petits pois mais à la fin de la journée, il n’a gagné qu’une seule chose … Aïe ! Aïe ! Aïe ! Un sacré mal de ventre ! Ouille ! Ouille ! Ouille ! Une de ces coliques, mes amis !


- Boff ! ça ne marchera jamais ! Pleure petit éléphant.

Petit éléphant s’allonge sur le sol, pose sa grosse tête sur ses pattes. Il pleure, il pleure tant que deux rivières coulent de ses yeux et s’engouffrent dans un tunnel qui mène tout droit chez la souris.

- Au secours, une inondation ! Que se passe-t-il ? Ce n’est pas la saison des pluies !
La souris surgit du tunnel. Folle de colère, elle agite son balai. Elle voit petit éléphant qui pleure, qui pleure !
- Hé bien, mon grand ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi pleures-tu comme ça ?

Sans lever la tête d’entre ses pattes, éléphant raconte tout à la souris. Son envie d’être beau, plus beau encore !
- Ha ! Je vois ce que c’est. Petit éléphant ! Arrête de pleurer, sèche tes larmes et regarde-moi !


Eléphant aperçoit alors une très jolie petite souris, mignonne, ravissante et… toute grise ! D’un très joli gris souris !
- Moi, je te trouve très beau ! D’un magnifique gris éléphant !
A partir de ce jour, la petite souris et l’éléphant sont devenus les meilleurs amis du monde.


Grâce à son amie, l’éléphant a compris que dans la vie le principal est de s’aimer comme on est et d’avoir de bons amis.

 

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"To live a creative life, we must lose our fear of being wrong."

Joseph Chilton Pierce

 

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THE PRETTY LADY 


Once upon a time, a big monk and a little monk were travelling together. They came to the bank of a river and found the bridge was damaged. They had to wade across the river.

There was a pretty lady who was stuck at the damaged bridge and couldn't cross the river. The big monk offered to carry the pretty lady across the river on his back. The lady accepted. 

The little monk was shocked by the move of the big monk. "How can big disciple brother carry a lady when we are supposed to avoid all intimacy with females?" thought the little monk. But he kept quiet. 

The big monk carried the lady across the river and the small monk followed unhappily. When they crossed the river, the big monk let the lady down and they parted ways with her.

All along the way for several miles, the little monk was very unhappy with the act of the big monk. He was making up all kinds of accusations about the big monk in his head. This got him madder and madder. But he still kept quiet. And the big monk had no inclination to explain his situation. 

Finally, at a rest point many hours later, the little monk could not stand it any further, he burst out angrily at the big monk. "How can you claim yourself a devout monk, when you seize the first opportunity to touch a female, especially when she is very pretty? All your teachings to me make you a big hypocrite."

The big monk looked surprised and said, "I had put down the pretty lady at the river bank many hours ago, how come you are still carrying her along?"


This very old Chinese Zen story reflects the thinking of many people today. We encounter many unpleasant things in our life, they irritate us and they make us angry. Sometimes, they cause us a lot of hurt; sometimes they cause us to be bitter or jealous. But like the little monk, we are not willing to let them go away. We keep on carrying the baggage of the "pretty lady" with us. We let them keep on coming back to hurt us, make us angry, make us bitter and cause us a lot of agony. Why? Simply because we are not willing to put down or let go of the baggage of the "pretty lady".


We should let go of the pretty lady immediately after crossing the river, immediately after the unpleasant event is over. This will immediately remove all our agonies. There is no need to be further hurt by the unpleasant event after it is over. It is just that simple.

 

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"There are no problems - only opportunities to be creative.

Dorye Roettger

 

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Le meilleur ami du fils du sultan

Conte soufi du Soudan – Hassan Musa – éditions Grandir

 


En ce temps là, le fils du sultan devenait sultan à la mort de son père et son meilleur ami devenait vizir.


Or, le vieux sultan de Sennar avait un fils unique, qui avait trois amis.
Le fils du vizir, le fils du général des armées et le fils du jardinier.

Un jour, de sa fenêtre, le sultan qui contemplait son fils jouant avec l’un de ses amis murmura : « Comment savoir quel est le meilleur ami de mon fils ? »
Il confia son souci à sa mère. La mère du sultan dit en riant : « Un meilleur ami, mon fils, c’est comme la vie éternelle, ça n’existe pas. Mais laisse-moi tenter quelque chose ! »


Le lendemain, avant d’aller jouer avec un de ses amis, le fils du sultan passa saluer sa grand-mère. « Que fais-tu ce matin ? Lui demanda-t-elle.
- Je vais jouer avec mon ami, le fils du Vizir.

- Tiens, prends ça avec toi, dit la grand-mère, en tendant au jeune garçon un panier contenant trois œufs durs. Puis elle ajouta : « Demande à ton ami de partager ces trois œufs entre vous deux. »

Le fils du Sultan partit retrouver le fils du Vizir.
Au moment du goûter, le fils du Sultan sortit les trois œufs du panier et invita son ami à faire le partage. Sans hésiter, le fils du Vizir prit deux œufs pour lui et donna le troisième au fils du Sultan.

Le soir, le fils du Sultan passa saluer sa grand-mère. Elle lui demanda : « T’es-tu bien amusé avec ton ami, le fils du Vizir ? »
« Oui, grand-mère » répondit le fils du Sultan.
« Comment a-t-il partagé les œufs ? »
« Il m’en a donné un et en a gardé deux pour lui. »

« Hum, hum ! Celui-là est bien trop gourmand. S’il te prend presque tout aujourd’hui, demain, il ne te laissera presque rien. »

Le lendemain matin, avant d’aller jouer avec le deuxième de ses amis, le fils du Sultan passa saluer sa grand-mère. « Avec qui vas-tu donc jouer aujourd’hui, mon fils ? »

- avec mon ami, le fils du général des armées.
- Prends ces trois œufs pour le goûter et n’oublie pas de lui laisser faire le partage !
Le fils du Sultan prit le panier que lui tendait sa grand-mère et partit vers le jardin où son ami l’attendait.

Le soir sa grand-mère vint à sa rencontre. « Alors, tu t’es bien amusé avec ton ami ?
- Oui, grand-mère ;
- Et comment s’est passé le goûter ?
- Et bien, c’est étrange : il m’a laissé les trois œufs et n’a rien pris pour lui.

- Hum, hum ! Fit la grand-mère. Je vois…
- Qu’est-ce que tu vois ?
- Je vois que si, aujourd’hui, il te laisse tout, demain, il te prendra tout !

Le lendemain matin, comme les deux jours précédents, le fils du Sultan passa saluer sa grand-mère avant d’aller rejoindre son troisième ami.
- Alors, quel sera ton compagnon de jeu aujourd’hui ?
- Le fils du jardinier.
- Très bien, très bien.
- Tu m’as préparé un goûter aussi pour aujourd’hui ?
- Oui, mon fils. Prends ce panier. Comme les autres jours, il contient trois œufs. Tu demanderas à ton ami de faire le partage.

Le moment du goûter venu, le fils du Sultan souleva le tissu qui recouvrait les œufs et dit à son ami : « Tu les partages entre nous ? »
Le fils du jardinier prit un œuf et le tendit à son ami en disant : « Celui-ci est pour toi »

Puis il prit le deuxième œuf en disant : « Celui-ci est pour moi. »
Enfin, il sortit un couteau de sa poche, prit le troisième œuf et le coupa en deux parties égales.
- Tiens, dit-il au fils du Sultan. Prends cette moitié, je garde l’autre.
Le soir quand il revient au palais, le fils du Sultan courut voir sa grand-mère et lui raconta comment le fils du jardinier avait partagé les trois œufs.

- Hum, hum ! Dit la grand-mère. C’est très bien.
- C’est donc lui mon meilleur ami ?

- Oui, mon fils, car celui qui aujourd’hui prend juste sa part, te laissera demain ta part juste. »

 

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La naissance des papillons

Amérindiens, Tribu des Potawatomi – CD Cie du Mascaret – contes à mains nues (9 ms)

Il était une fois une petite fille de la tribu des Potawatomi. Cette petite fille s’appelle Maona. Maona adore faire de gros bouquets de fleurs dans la grande prairie lorsque la saison le permet. Quand Mère Nature nous donne ces fleurs si belles ! Maona passe ses journées à faire des bouquets les plus beaux, les plus gros possible et ce jour là, ce jour de printemps, Maona a fait un bouquet si gros, si beau qu’elle ne peut plus le tenir dans ses mains, elle le tient dans ses bras, c’est une brassée de fleurs.


Maona est si fière d’elle qu’elle va faire admirer cette brassée à ses parents qui travaillent auprès du tipi à tanner les peaux de bêtes. Le père et la mère de Maona prennent chacun une fleur du bouquet, la sentent et ça leur rappelle le temps lointain déjà où eux aussi étaient petit garçon et petite fille où ils aimaient eux aussi courir dans la grande prairie pour jouer ou faire des colliers de fleurs. Maona va faire sentir son bouquet à ses grands-parents qui sont à l’intérieur du tipi en train de se reposer. Le grand-père et la grand-mère prennent chacun une fleur du bouquet de Maona et ça leur rappelle le temps beaucoup plus lointain où ils étaient papooses, où ils courraient dans la grande prairie et ça les fait sourire.

Puis Maona ressort du tipi, c’est l’heure où le soleil se couche et elle veut offrir ses fleurs au soleil. Elle retourne dans la grande prairie et elle lance les fleurs au soleil pour les lui offrir tant il est si beau tout embrasé de feu. Elle lance les fleurs dans le soleil mais les fleurs retombent aussitôt. Elle voudrait tant que ces fleurs continuent de voler dans la lumière du soleil couchant. Elle les ramasse une deuxième fois, mais elles retombent à nouveau. Maona a une idée, elle cueille tous les pétales de fleurs qu’elle peut, elle cueille, elle cueille les pétales, elle les prend dans ses mains comme une coupe réunit et elle jette les pétales de fleurs en l’air et les pétales de fleurs jaunes, rouges, bleues, mauves descendent en dansant doucement dans la lumière du soleil couchant, c’est beau à voir, si beau !

Maona est émerveillée, pleine de reconnaissance, de remerciement pour ces pétales qui descendent doucement comme ça. Elle les ramasse une seconde fois, et pendant qu’elle les lance en l’air, elle adresse une prière à l’Esprit de beauté. L’Esprit de beauté, c’est celui qui crée toute chose chez les indiens. En lançant ses pétales, elle dit : « Oh ! Esprit de Beauté, je voudrais tant que mes pétales de fleurs continuent à voler comme ça dans le soleil couchant, à danser là comme ils font, regarde ! ». L’Esprit de Beauté entend Maona. Il est touché par la grâce et la gentillesse de cette petite fille.

D’un geste magique, il touche les pétales de fleurs qui se transforment en papillons et ainsi les papillons continuent de voler toujours dans la lumière du soleil sans jamais toucher le sol en tombant. C’est comme cela que les papillons sont apparus pour la première fois sur la terre grâce à Maona.


Maona grandit, elle devient une belle jeune fille, son nom est maintenant « Celle qui aime la nature. » Les bêtes viennent se nicher contre elle, elle a toujours un oiseau qui vient se poser sur son épaule, un lapin qui se frotte dans ses jambes.

Toute sa tribu l’aime beaucoup et voilà qu’un jour, un homme de la tribu apprend que le chef de la tribu ennemie des Potawatomi veut capturer Maona pour en faire sa compagne et qu’ainsi les Potawatomi soient obligés de se soumettre à eux. Le conseil des sages se réunit. Tout le monde est très malheureux, personne ne souhaite que Maona quitte le village et soit attrapée par les autres. Maona n’a pas été conviée à la réunion du conseil mais elle se doute qu’il se passe quelque chose.

Elle sort de son tipi et rejoint le cercle du conseil et écoute. Elle comprend ce qui se passe et dit : « Je ne veux pas que ma tribu entre en guerre par ma faute. Je vais quitter la tribu, les guerriers ennemis se mettront à ma recherche mais ils n’attaqueront pas notre tribu. » Le conseil refuse : « Non, nous sommes là pour te défendre. Nous ne voulons pas que tu quittes la tribu ! ». Maona insiste : « Ma décision est prise. L’esprit de beauté sera là pour me conseiller. Je dois quitter la tribu, je reviendrai lorsque le danger sera écarté. »

C’est ce que fait Maona. Elle prépare quelques affaires et la voilà partie. Elle a eu raison de quitter la tribu dès le soir venu car les guerriers ennemis sont là, dès le petit matin. Ils cherchent Maona partout, ils ne la trouvent pas et repartent sans faire de mal à qui que se soit. Ils repartent au galop, au galop sur leurs chevaux à la recherche de Maona. Maona, elle a plusieurs heures d’avance sur les guerriers mais elle est à pied et bientôt elle voit un nuage de poussière qui se profile dans le lointain. Ce sont les guerriers qui ont retrouvé sa trace. Elle hâte le pas mais voilà qu’elle se retrouve devant un torrent de montagne. Le courant est si puissant qu’elle ne peut le traverser à pied. Elle n’a pas le temps de remonter jusqu’à la source pour le contourner. Maona demande à l’Esprit de beauté : «  Esprit de beauté, viens à mon secours, je ne sais pas quoi faire, les guerriers arrivent, ils vont m’attraper, aide-moi ! »

Le hérisson qui est dans un buisson à côté, entend Maona. Il est très inquiet pour Maona alors sur ses petites pattes, il va … , il va… et trouve le sanglier. Le hérisson lui raconte tout ce qui arrive à Maona. Le sanglier n’est pas du tout content et il trotte…, il trotte… et trouve l’ours. L’ours pense qu’il faut défendre Maona et que les papillons qui sont venus sur terre grâce à Maona peuvent peut-être faire quelque chose. L’ours appelle le papillon et lui dit le message de Maona.

Alors le papillon appelle tous les papillons de la terre, ils en arrivent de partout, des nuages de papillons de toutes les couleurs. Des milliers, des milliards de papillons, il y en a autant que d’étoiles dans l’Univers. Tous se regroupent près du torrent et se mettent ailes contre ailes pour former un pont de papillon afin que Maona puissent traverser le torrent. Maona voit ce spectacle magnifique, elle pose ses pieds délicatement sur le pont d’ailes de papillons et elle avance doucement pour ne pas blesser, abîmer les ailes de ses amis. Elle traverse le torrent et lorsqu’elle est sur l’autre rive, les guerriers ennemis arrivent. Les papillons brisent aussitôt le pont pour qu’ils ne puissent passer et lorsqu’ils se séparent un peu de poudre de leurs ailes tombent dans l’air.

Maona sur l’autre rive se retourne et voit la poudre d’ailes de papillon de toutes les couleurs qui retombe sur l’eau. Les guerriers voient Maona disparaître dans le bois, ils ne peuvent pas traverser le torrent, plus de pont mais ils sont heureux dans leur cœur, la paix est revenue en eux, ils ne veulent plus de mal à Maona car ils ont devant leurs yeux un nouveau cadeau de l’Esprit de Beauté, la poudre des ailes de papillons  forme un arc en ciel et c’est grâce à Maona que pour la première fois sur la terre on a vu un arc-en-ciel.

 

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Carrot, Egg or Coffee?


This is too good of a life lesson not to pass on!

A carrot, an egg and a cup of coffee...You will never look at a cup of coffee the same way again.

A young woman went to her mother and told her about her life and how things were so hard for her. She did not know how she was going to make it and wanted to give up. She was tired of figuring and struggling. It seemed as one problem was solved, a new one arose.

Her mother took her to the kitchen. She filled three pots with water and placed each on a high fire. Soon the pots came to boil. In the first she placed carrots, in the second she placed eggs, and in the last she placed ground coffee beans. She let them sit and boil, without saying a word.

In about twenty minutes she turned off the burners. She fished the carrots out and placed them in a bowl. She pulled the eggs out and placed them in a bowl. Then she ladled the coffee out and placed it in a bowl. Turning to her daughter, she asked, "Tell me what you see."

Carrots, eggs, and coffee," she replied.
Her mother brought her closer and asked her to feel the carrots. She did and noted that they were soft. The mother then asked the daughter to take an egg and break it. After pulling off the shell, she observed the hard-boiled egg. Finally, the mother asked the daughter to sip the coffee. The daughter smiled, as she tasted its rich aroma.


The daughter then asked, "What does it mean, mother?"
Her mother explained that each of these objects had faced the same adversity ... boiling water. Each reacted differently. The carrot went in strong, hard, and unrelenting. However, after being subjected to the boiling water, it softened and became weak. The egg had been fragile. Its thin outer shell had protected its liquid interior, but after sitting through the boiling water, its inside became hardened. The ground coffee beans were unique, however. After they were in the boiling water, they had changed the water.


"Which are you?" she asked her daughter. "When adversity knocks on your door, how do you respond? Are you a carrot, an egg or a coffee bean?"

Think of this: Which am I?


Am I the carrot that seems strong, but with pain and adversity do I wilt and become soft and lose my strength?

Am I the egg that starts with a malleable heart, but changes with the heat? Did I have a fluid spirit, but after a death, a break-up, a financial hardship or some other trial, have I become hardened and stiff? Does my shell look the same, but on the inside am I bitter and tough with a stiff spirit and hardened heart?

Or am I like the coffee bean? The bean actually changes the hot water, the very circumstance that brings the pain. When the water gets hot, it releases the fragrance and flavour. If you are like the bean, when things are at their worst, you get better and change the situation around you.


When the hour is the darkest and trials are their greatest, do you elevate yourself to another level? How do you handle adversity? Are you a carrot, an egg or a coffee bean?

May you have enough happiness to make you sweet, and enough hope to make you happy.


The happiest of people don't necessarily have the best of everything; they just make the most of everything that comes along their way. The brightest future will always be based on a forgotten past; you can't go forward in life until you let go of your past failures and heartaches.

 

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Salt, Pepper and the Spices of Life

– Jeff Keller

You’re sitting at a table, having a meal with some friends. Bowls of soup are served to everyone at the table. Before tasting the soup, the person next to you reaches for the salt and pepper, and for the next 20 seconds vigorously shakes into the soup more salt and pepper than you would use in a month.


You have a pained look on your face. These thoughts immediately go through your mind: “Why would you put salt and pepper in soup, or on any dish, BEFORE you taste it? How do you know how much to add?” You might also think, “How can someone put so much salt and pepper in their food?”


Of course, the roles could be reversed. You might be the one who loves to put a lot of salt and pepper on your food and the person next to you eats the soup without adding salt or pepper. In that case, you think, “How can she eat this bland soup without putting any seasoning in it?”


When it comes to salt, pepper, onions, garlic, curry or just about any type of seasoning, we tend to see things only one way – OUR way. It’s hard for us to understand how someone could enjoy food when it is not seasoned as we think is appropriate. We cringe when we see someone “overdoing” or “under-doing” the spices.


How we season our food is a matter of preference and personal taste. There is no right or wrong way to use seasonings. Furthermore, the way in which another applies salt and pepper does not affect us in any way. They’re not putting the salt and pepper in YOUR soup. They are putting the spices in their own soup.

Our world is so diverse, and yet it is difficult for us to accept each other’s preferences. Often, when we see people doing things we wouldn’t do, our mind says:
Why aren’t they thinking as I think?
Why aren’t they acting as I would act?

Your mind would often have you believe that your way is superior. Your beliefs and habits are shaped by your genetics and your environment. Each person has different genetics and has grown up in an environment that is different than yours. Why expect everyone to come to the same conclusion?


Our spiritual growth comes when we learn to accept that others have different preferences, and we honour those preferences. There is no universal religion that everyone will agree to practice. There is no universal political viewpoint that all will accept. There is no one way of raising children that all cultures will agree upon. Marriage customs will vary from culture to culture.


Getting people to agree on these issues is like trying to get everyone to use the same amount of salt and pepper on their food. It’s not going to happen.
The diversity in this world is beautiful and we can open our hearts to it. Within our own country and in our relations with people in other countries, we need to continually remind ourselves that it’s perfectly acceptable for people to have preferences. If the other person is not harming us, why can’t we just smile and get on with life?


The next time you’re tempted to judge or criticize the way other people think or act, realize that in most cases, they’re just using a different amount of salt or pepper than you would use.

 Allow them to have their preferences, and there is no need to even consider what YOU would do.

 

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Untiring Love


This is a true story that happened in Japan.

In order to renovate the house, someone in Japan tore open the wall.

Japanese houses normally have a hollow space between the wooden walls. When tearing down the walls, he found that there was a lizard stuck there because a nail from outside was hammered into one of its feet. He saw this, felt pity, and at the same time he was curious. When he checked the nail, turns out, it was nailed 10 years ago when the house was first built.


What happened?
The lizard had survived in such a position for 10 years! In a dark wall partition for 10 years without moving, it is impossible and mind-boggling. Then he wondered how this lizard survived for 10 years without moving a single step.....since its foot was nailed!


So he stopped his work and observed the lizard, what it had been doing, and what and how it has been eating. Later, not knowing from where it came appeared another lizard, with food in its mouth.


Ah Ah! He was stunned and at the same time, touched deeply. Another lizard had been feeding the stuck one for the past 10 years...


Such love, such a beautiful love! Such love happened with this tiny creature...

What can love do?
It can do wonders!
Love can do miracles!


Just think about it; one lizard had been feeding the other one
untiringly for 10 long years, without giving up hope on its partner.


If a small creature like a lizard can love like this... just imagine how we can love if we try.

 

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If

by Rudyard Kipling

If you can keep your head when all about you.
Are losing theirs and blaming it on you; If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or, being lied about, don't deal in lies,
Or, being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise;
If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with triumph and disaster
And treat those two imposters just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build 'em up with wornout tools;
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breath a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on";
If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with kings - nor lose the common touch;
If neither foes nor loving friends can hurt you;
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run –
Yours is the Earth and everything that's in it,

And - which is more - you'll be a Man my son!

 

 

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Creation date : 03/05/2008 @ 17:34
Last update : 06/05/2008 @ 23:27
Category : C.R.I.-E.V.H.
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Thought for the day

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L’homme doit toujours avancer vers la force ; il ne devrait pas se réfugier dans le mensonge, la méchanceté et la malhonnêteté qui sont les caractéristiques fondamentales de la lâcheté. Cette lâcheté est née de l’acceptation d’une image fausse et inférieure de nous-même. Vous pensez que vous êtes l’enveloppe, la couche extérieure, mais vous êtes en réalité le noyau, le cœur. Cette fausse identification est l’erreur fondamentale. Tout effort spirituel doit être dirigé vers la suppression de l’enveloppe et la révélation du noyau central. Aussi longtemps que vous dites « Je suis Untel », vous êtes obligé d’avoir peur, mais une fois que vous dites et éprouvez « Je suis Brahman », vous obtenez une force invincible.

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How to
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Tuesday
19
March 2024

Many happy returns to every :
Joseph


It happened on a 19 March
1946

Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion deviennent des départements français.


Born a 19 March 1955
Bruce Willis

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Canada Canada : 58
France France : 13
Russia Russia : 1
Saudi Arabia Saudi Arabia : 8
United Kingdom United Kingdom : 1
United States United States : 43

Visitors/country this year

Australia Australia 39
Austria Austria 6
Belarus Belarus 1
Belgium Belgium 4
Bulgaria Bulgaria 1
Canada Canada 80048
China China 5
Czech Republic Czech Republic 1
Europe Europe 4
Finland Finland 1
France France 1316
Germany Germany 126
Greece Greece 6
Guinea Guinea 2
Hong Kong Hong Kong 5
India India 1
Ireland Ireland 1
Italy Italy 74
Japan Japan 61
Lebanon Lebanon 1
Lithuania Lithuania 12
Netherlands Netherlands 14
New Zealand New Zealand 76
Norway Norway 11
Peru Peru 1
Poland Poland 1
Romania Romania 9
Russia Russia 460
Saudi Arabia Saudi Arabia 1562
Serbia Serbia 2
Slovenia Slovenia 1
Sweden Sweden 46
Switzerland Switzerland 117
Thailand Thailand 2
Turkey Turkey 1
Ukraine Ukraine 9
United Kingdom United Kingdom 126
United States United States 4603
United States United States 4603
United States United States 4603
United States United States 4603
United States United States 25061

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